Auteur : Jacques GADILLE.
Tome 10 - Colonne 1053
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Titre de l'article : MERMILLOD (GASPARD), évêque, cardinal, 1824-1892.
Début de l'article :
— Né le 22 septembre 1824 à Carouges, près de Genève, dans une famille modeste, Gaspard Mermillod fit ses études au petit séminaire de Chambéry et, à partir de 1841, à Fribourg (Suisse), où les jésuites allemands l'initièrent à la philosophie d'outre-Rhin. St. Marilley, évêque de Lausanne, l'ordonna prêtre le 24 juin 1847. Vicaire à Saint-Germain, Genève, il se consacra bientôt à des tournées de prédication en France ; ce fut d'abord pour recueillir les fonds nécessaires à la construction d'une nouvelle église paroissiale, Notre-Dame, dont il fut nommé recteur en 1857, avant de devenir curé de Genève en 1864.
Cette même année, Pie IX sacre Mermillod évêque in partibusd'Hébron, auxiliaire de Lausanne. En janvier 1873, au plus fort du conflit avec les radicaux suisses, Mermillod devient vicaire apostolique de Genève, mais il est aussitôt contraint à un exil en France et à Rome qui dura dix ans. Léon XIII le nomma consulteur de la Congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires et lui confia des missions diplomatiques. Devenu évêque de Lausanne et de Genève, résidant à Fribourg, il fut créé cardinal le 15 mai 1890. Il se démit de sa charge épiscopale l'année suivante et mourut à Rome le 23 février 1892. Le conflit avec les tendances rationalistes et démocratiques extrêmes du protestantisme genevois domina la carrière sacerdotale de Mermillod : sa collaboration aux
Annales catholiques de Genèveentre 1852 et 1862, la fondation de la
Correspondance de Genèveaprès le concile Vatican I avec l'aide financière du baron Blome, protestant converti, enfin sa dévotion mariale (il est l'auteur d'une étude
De la perpétuelle virginité de la Mère du Sauveur, 1854) s'insèrent dans ce ministère de combat. Après un sermon à Notre-Dame-des-Victoires, à Paris en 1851, sa réputation de prédicateur est établie, au moins en France. Sa parole improvisée et entraînante remporta de grands succès. Il prolongeait cette action par la confession et la direction spirituelle, par une vaste correspondance et par des retraites. Il y fit prévaloir « l'affabilité native » de François de Sales et de Jeanne de Chantal. « J'ai essayé, dans mes sermons, de détruire cette raideur gallicane et presque janséniste...
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