Auteur : Francis RAPP.
 
Tome 10 - Colonne 1056
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Titre de l'article : MERSWIN (RULMAN), laïc, Ami de Dieu, † 1382.
Début de l'article :
— Nous faisons ici le point de ce qui a été dit de Merswin aux art. Ami de Dieu de l'Oberland et Amis de Dieu (DS, t. 1, col. 489-500). Sur la vie de ce banquier strasbourgeois, peu de données nouvelles ont été découvertes depuis 1932. Son milieu social apparaît néanmoins plus nettement. 1057 Le frère de Rulman, Jean, remplissait de hautes fonctions dans l'administration épiscopale. L'épouse de Rulman appartenait, comme lui-même, à la partie noble du patriciat. Notons qu'à Strasbourg, depuis 1349 surtout, les patriciens étaient évincés dans une large mesure du gouvernement. En 1362, les gens de métier qui détenaient les clés du pouvoir s'efforcèrent de tarir le recrutement du patriciat en interdisant aux bourgeois enrichis de quitter les corporations et de se faire anoblir. Or, aussi bien le couvent des ermites de Saint-Augustin que la fondation de Merswin, la commanderie de Saint-Jean du Marais, attiraient en grand nombre des représentants de ces lignages. Selon E. Krebs, Rulman Merswin avait fait de Saint-Jean « une maison de retraite pour familles distinguées ». Un certain nombre de figures qui, dans les cercles dévots de Strasbourg, tenaient une grande place commencent à sortir de l'ombre, en particulier deux augustins, Jean de Rinstetten, qui pour « l'édification d'autrui » composa (1396) la biographie de l'ami de Dieu, frère Merswin, qui avait été son pénitent, et Jean de Schaftolsheim (DS, t. 8, col. 722-723) qui réalisa la version latine du Livre des neuf rochers. Déjà le traité Schürebrand (éd. par Ph. Strauch, dans Studien zur deutschen Philologie, Halle, 1903, p. 1-82) avait montré les liens nombreux et complexes qui rattachaient les Amis de Dieu strasbourgeois à des couvents comme celui des clarisses ou des chanoines hospitaliers d'Obersteigen (qui avaient une résidence près de Winterthur). Marquard de Lindau (DS, t. 10, col. 645-648), provincial des cordeliers à Strasbourg de 1389 à 1392, faisait partie du même milieu spirituel ; ses écrits présentent avec tous ceux que produisit le groupe des similitudes très nettes. Enfin les relations des cénacles strasbourgeois avec des ermites ou de petites communautés dans les Alpes suisses ont été bien mises en lumière. Ainsi s'explique mieux...

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