Auteur : Lucie KITTEL.
 
Tome 10 - Colonne 1058
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Titre de l'article : MERTIAN (IGNACE 1766-1843, et EUGÈNE 1823-1890), prêtres.
Début de l'article :
1. IGNACE MERTIAN, né à Ribeauvillé, le 26 mars 1766, fit ses études à Fraize (Vosges) pour apprendre le français, et au collège royal de Colmar, sous la tutelle de son oncle, l'abbé Fels, enfin avec son frère Bruno, à Strasbourg, où il fut ordonné prêtre (en 1789 ?). D'abord assermenté, il se rétracta, et, en 1792, s'exila en Allemagne, à Augsbourg, puis à Breslau, où il se familiarisa avec les méthodes scolaires introduites en Silésie par Jean Ignace Felbigers † 1788. De retour en France, en 1802, il est vicaire à Ribeauvillé, desservant de Hunawihr, de Zellenberg, enfin curé de Bergheim. Pressenti en 1817 pour remplacer, comme supérieur des soeurs de la Providence de Ribeauvillé, leur fondateur Louis Kremp (cf DS, t. 8, col. 1778-1779) qui, en mourant, avait suggéré son nom, il refuse et propose à sa place son frère Bruno qui entreprend alors la rénovation de la congrégation et achète de ses deniers, pour les soeurs, le couvent des augustins de Ribeauvillé. Bruno meurt en 1819 et Ignace lui succède. Pour la formation des soeurs, il écrit des règles, des manuels de prières, des livres de vie spirituelle ; pour elles et pour leurs élèves, il compose des plans d'études inspirés de Felbigers. Au moment où Joseph Fréchard (1765-1829) réunissait les premiers « maîtres d'école » qui deviendraient, en 1822, les frères de la Doctrine chrétienne de Nancy, Ignace, reprenant peut-être une idée élaborée avec son frère Bruno, et en liaison avec Fréchard, fonda pour l'Alsace une congrégation de frères enseignants qui obtint, en 1821, l'agrément officiel, mais qu'il se vit obligé, en 1826, de remettre entre les mains de Guillaume Chaminade (1761-1850 ; DS, t. 2, col. 454-459). Le projet d'une congrégation masculine alsacienne 1059 fut confié peu avant sa mort à son cousin Eugène Mertian (infra). Ignace mourut à Ribeauvillé le 10 avril 1843. On a de lui, écrits pour la congrégation et publiés à Strasbourg : Betrachtungen auf alle Tage und die vorzüglichsten Feste des Jahres, 2 vol., 1822. — Ordensregeln der Schwestern der göttlichen Vorsehung.., 1824 ; trad. française, Directoire des soeurs de la Divine Providence, plusieurs éditions. — Handbüchlein zum Gebrauch der Schwestern.., 1824 ; trad.

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