— 1. Vie. — 2. Œuvres et influence.

1. Vie.

— Michael von Faulhaber est né le 5 mars 1869 à Klosterheidenfeld (basse Franconie), d'une famille simple, nombreuse et très chrétienne. Après ses études aux lycées de Schweinfurt et de Wurtzbourg et son service militaire, il étudie la théologie au grand séminaire de Wurtzbourg (1889-1892). Ordonné prêtre, il est un an vicaire à Kitzingen et deux ans préfet des études au petit séminaire Kilianeum de Wurtzbourg. 106 S'ouvre alors la période de sa vie sacerdotale consacrée aux études bibliques et à l'enseignement : après deux années d'études à Rome (1896-1898), il occupe successivement les chaires de théologie biblique aux universités de Wurtzbourg (1899-1903) et de Strasbourg (1903-1910), et fait des voyages d'études à Oxford, Cambridge, Paris, Tolède, à l'Escurial, etc. Durant cette période, Faulhaber fait paraître six ouvrages de recherche biblique et patristique, en particulier sur les chaînes exégétiques. Nommé évêque de Spire (1911), il se consacre totalement à sa charge pastorale ; pendant la première guerre mondiale, il sera chargé de l'aumônerie de l'armée bavaroise ; en 1917, il est transféré au siège archiépiscopal de Munich, et nommé cardinal en 1921. Il meurt à Munich, le 12 juin 1952.

2. Œuvres et influence.

— Armé d'une solide formation scientifique, auteur de travaux exégétiques remarquables, Faulhaber fut aussi dans son enseignement oral un maître qui se considérait comme chargé d'âmes ; il écrivit, pour des cercles plus larges que celui des chercheurs, deux ouvrages nourris de sève biblique : Die Vesperpsalmen der Sonn- und Feiertage (Kempten-Munich, 1906 ; 2e éd., 1929) et Charakterbilder der biblischen Frauenwelt (Paderborn, 1912 ; 7e éd., 1938). Toute sa vie sera marquée par l'intérêt qu'il porte à étudier et annoncer la parole de Dieu ; l'ancien Testament surtout lui a donné sa langue et sa manière forte de parler et d'écrire. Pleinement homme de la tradition, fidèle à l'Église et à la papauté, Faulhaber fut un évêque très ouvert aux besoins de son temps (son discours sur

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