Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 10 - Colonne 1103
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Titre de l'article : MÉTHODE ANTHRAKITÈS, écrivain grec, † après 1736.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né vers 1660 à Kamnià, petit village du Zagorion, région au nord-ouest de Janina (Épire), Méthode devrait son nom d'Anthrakitès (aujourd'hui celui du village susdit), suivant une hypothèse assez obscure, à l'hellénisation de l'épirote Kaminiôtès. Ses études commencées à Janina, en plein essor culturel, se poursuivirent en Italie (avant 1695). Un contemporain le qualifie de hieromonachos ou moine-prêtre (J. A. Fabricius et G. C. Harles, Bibliotheca graeca, t. 11, Hambourg, 1808, p. 548), mais on ignore les circonstances de son entrée dans l'état monastique et de son ordination, vraisemblablement avant son départ pour Venise. En tout cas, Méthode figure, en 1695, avec la qualité de prêtre, comme correcteur d'une édition vénitienne de l'Heirmologion (Èliou, p. 125-126, n. 82 ; Veloudis, p. 41, n. 8) ; en juin 1700, il est signalé comme prédicateur à l'église Saint-Georges-des-Grecs de Venise (Karathanasès, L'éloquence.., p. 164) dont il fut « pendant plusieurs années le desservant » (Zabiras, p. 419). Dès juin 1697, il avait présenté sa candidature comme professeur à l'école grecque de Venise, demande qu'il renouvela vainement en 1699 et en 1701 (Karathanasès, L'école.., p. 107, 113). Après son retour en Épire (1708), il se consacre à l'enseignement de la philosophie et des mathématiques, principalement à Kastoriá. Comme il est acquis aux idées nouvelles et que son cartésianisme à la Malebranche rencontre un vif succès, certains intégristes le persécutent et le dénoncent comme hérétique. Il s'installe alors à Siasista (Macédoine) où il enseigne pendant deux ans (octobre 1721-juillet 1723). Le délégué du patriarche Jérémie III vient le sommer de comparaître devant le synode patriarcal. Méthode préfère revenir à Kastoriá où, le 22 juillet 1723, il présente une profession de foi parfaitement orthodoxe aux membres du synode local réuni sous la présidence de Joasaph, archevêque d'Ochrida. S'étant rendu à Janina peu après, il réitère de vive voix et par écrit cette homologia devant l'élite du corps enseignant qui, convaincu de son...

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