— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle. — 4. Sources et influence.

I. Vie.

— La vie de Méthode est enveloppée d'obscurité. Les témoignages anciens (rassemblés par G. N. Bonwetsch, Methodius, p. IV-XVII) ne concordent pas. Eusèbe de Césarée cite déjà un long passage de son De autexusio, mais l'attribue à un Maximus qu'il range parmi les auteurs du second siècle. Pamphile, dans son Apologie pour Origène, le présentait comme un partisan, puis un adversaire d'Origène. Épiphane intègre dans son Panarion de larges extraits du De resurrectione et appelle son auteur « l'ancien meilleur que nous et le bienheureux homme Méthode ». Jérôme (De viris illustribus, éd. E. C. Richardson, TU 14/1, Leipzig, 1896, p. 43-44) le dit « évêque d'Olympe, puis de Tyr » et assure qu'il mourut martyr, « au terme de la dernière persécution ou, selon d'autres, sous Dèce et Valérien, à Chalcis de Grèce » ; on ne peut se fier totalement à cette notice, d'ailleurs hésitante : il est impossible en tout cas que Méthode ait subi le martyre sous Dèce et Valérien (249-259), s'il est vraiment l'auteur d'un traité Contre Porphyre, celui-ci n'ayant pas rédigé son ouvrage Contre les chrétiens avant 270. Diverses allusions de l'oeuvre (par exemple, De resurrectione II, 23 ; Banquet, épilogue) conduisent cependant à le situer géographiquement en Lycie (sud-ouest de l'Asie mineure), dans la région d'Olympe, 1110 Patara (Léonce de Byzance le dit évêque de cette ville), Termessus (malgré F. Diekamp, la tradition qui le fait évêque de Philippes en Macédoine est suspecte ; l'appellation « Méthode de Philippes » est donc à éviter) ; chronologiquement au dernier quart du 3e siècle et au début du 4e. C'était un homme très cultivé, bon connaisseur des classiques grecs et de Platon, et bien au courant des discussions théologiques de l'époque. Malgré l'opinion minimisante de K. Quensell, on peut admettre qu'il fut...

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