— 1. Vie. — 2. Écrits.

1. VIE.

— Métrophane était le fils unique d'une femme, vraisemblablement de Constantinople, qui affirma calomnieusement avoir été violée par le patriarche Méthode (Théophanes Continuatus, Chronographia IV, 10, PG 109, 172d). On l'a dit « certainement » moine de Stoudios et sans doute aussi du mont Latros (F. Cavallera, S. Eustathii… homilia, Paris, 1905, p. 8). Affirmation gratuite dont on retiendra ceci : l'intransigeance de Métrophane le fait classer spontanément dans le parti stoudite ; son appartenance au milieu monastique est peut-être insinuée dans le qualificatif de xenos qu'il se donne dans l'acrostiche d'un canon (Analecta hymnica graeca, t. 5, p. 333) et du fait qu'une épitaphe à sa mémoire présente sa vie comme un exemple pour le moine (cf G. Mercati, dans Byzantinische Zeitschrift = BZ, t. 30, 1929-1930, p. 60). Il paraît avoir été placé sur le siège de Smyrne par le patriarche saint Ignace. Il était en tout cas métropolite de la ville à la fin du premier patriarcat d'Ignace (847-858). Partisan de celui-ci lors de l'avènement de Photius (858), il assuma d'abord la direction d'un compromis qu'il dénonça bientôt. Déposé de son siège, probablement au synode des environs de mars 859 (V. Grumel, Les Regestes.., n. 460) et remplacé par un certain Nicétas, il fut incarcéré aux Noumera (Constantinople), puis exilé (Mansi, t. 16, col. 416d) en Chersonèse non loin de l'endroit où, en 860-861, Constantin (Cyrille) aurait découvert les reliques de saint Clément, comme le révèle Anastase le bibliothécaire qui tenait cette information et le récit de Constantin de Métrophane lui-même (lettre à Gaudéric de Velletri, MGH Epistolae, 1127 t. 7, Berlin, 1928, p. 437, 9-27). En septembre 865, Métrophane se trouvait sans doute encore en exil, lorsque le pape Nicolas 1er le nommait parmi les ignatiens convoqués à Rome pour une confrontation définitive (MGH Epist., t. 6, 1925, p. 482, 4-5) à laquelle le parti photien se déroba. A l'avènement de Basile 1er, Métrophane suivit Ignace dans son retour en grâce...

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