Titre de l'article : MEUR (VINCENT DE), prêtre des Missions Étrangères, 1629-1668.
Début de l'article :
— Vincent, quatrième enfant de Regnault de Meur, est né à Lannion en 1629. Il fit ses études à Paris, vivant dans une communauté de jeunes clercs dont les membres connus suivaient les cours du collège de Clermont. Quand il fut ordonné prêtre, en 1653 (?), il était déjà prieur commendataire de Saint-André de la Bellière, près de Séez ; une prédication à la cour lui valut plus tard le titre d'aumônier du roi.
Son action s'est exercée au sein de deux associations secrètes, les Aa (cf DS, art.
Congrégations secrètes, 1130 t. 2, col. 1491-1501), dont le but était surtout spirituel, et la Compagnie du Saint-Sacrement (= CSS, cf DS, t. 2, col. 1301-1311), composée d'ecclésiastiques et de laïcs de l'élite sociale et religieuse, qui entreprenait des oeuvres apostoliques et caritatives avec des moyens considérables.
Organisant et finançant quantité de missions en France, la CSS essayait aussi, depuis 1646, mais surtout à partir de 1651, de mettre sur pied une société composée, à son image, d'ecclésiastiques et de laïcs, pour les missions d'outre-mer. Elle n'avait pas encore abouti quand Alexandre de Rhodes, jésuite missionnaire expulsé du Vietnam, vint à Paris, au début de 1653, chercher : 1) trois évêques à proposer à Rome pour le sud-est asiatique, afin d'y former un clergé autochtone ; 2) des fonds ; 3) des missionnaires dont tout indique qu'il les voyait jésuites comme lui. Il donna une conférence à l'Aa et une autre à la CSS qui dès lors intégra la « missiologie » de Rhodes à son projet de société missionnaire. Malgré deux suppliques adressées, l'une à Innocent X, l'autre aux cardinaux de la Propagande par des évêques, des prêtres et des laïcs influents, tous de la CSS, assurant que l'on disposait de personnel qualifié et de fonds, le Saint-Siège ne donna pas suite au projet.
Devant cette situation, V. de Meur décida, en 1656, de se rendre à Rome. Il invita à l'accompagner François Pallu, de Tours, comme lui membre de l'Aa et de la CSS. La peste les retint à Marseille, où ils furent rejoints par trois amis non identifiés, jusqu'à mai 1657. Le 16 ou 17 juillet ils furent reçus par Alexandre VII à qui V. de Meur lut une nouvelle supplique pour l'envoi des évêques en Asie. Antoine Godeau, de la CSS, évêque de Grasse (DS, t. 6, col....
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