— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. — 4. Influence.

1. Vie.

— François de Meyronnes (de Meyronis, Mayronis, Maronis, Meronis) tire son nom du bourg où il naquit, sans doute avant 1288, aujourd'hui Meyronnes, près de Barcelonnette (Alpes de Haute-Provence). Il devait appartenir à la famille des barons de Bérard-Meyronnes, seigneurs de l'Ubaye, qui s'attachèrent à Charles 1er d'Anjou, comte de Provence. Il entra chez les franciscains probablement au couvent de Digne (cf lettre de Jean XXII, 24 mai 1323 : « Franciscus de Maironis de Digna ») ; il appartint à la province de Provence. Après sa première formation religieuse, il suivit, semble-t-il, les leçons de Duns Scot (cf DS, t. 3, col. 1801-1818) durant le troisième séjour de celui-ci à Paris (fin 1304 — juillet 1307) ; il adopte en effet les positions doctrinales de Scot. Ensuite, il expliqua les Sentences de Pierre Lombard, dans différentes maisons de l'ordre en France et en Italie (commentaires inédits). Par intervalles, il fut aussi supérieur de la custodie de Sisteron (sept couvents). La renommée de François s'établit avec son enseignement à Paris (1320-1321) et son nouveau Commentaire des Sentences (imprimé) ; il prit alors part à diverses disputes scolastiques, entre autres avec le bénédictin Pierre Roger, le futur Clément VI (Disputatio collativa) ; contre Henri de Gand et ses partisans, il défendit les droits des mendiants ; il rédigea d'autres ouvrages, par exemple ses commentaires sur Augustin. François fut promu docteur en théologie (été 1323), à la demande 1156 de Jean XXII (lettre précitée au chancelier Thomas de Bailly, sur intervention du roi de Naples, Robert). Il fut aussi en relations avec saint Elzéar de Sabran, précepteur du prince Charles, fils du roi de Naples ; venu à la cour de France pour négocier le mariage du prince, Elzéar mourut à Paris le 27 septembre 1323, assisté par François, qui prononça son oraison funèbre lors du transfert du corps à Apt, le 28 juin 1324. A partir du printemps 1324, François séjourna à la cour pontificale d'Avignon, comme ministre provincial de Provence, et y joua un rôle de prédicateur (Sermo de...

[...]

Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 12 pages.