— Né à Avignon (Vaucluse) le 14 septembre 1595, entré dans la compagnie de Jésus le 29 juin 1613, profès à Marseille le 25 novembre 1635, c'est en Provence et dans le Comtat Venaissin qu'Antoine Michaëlis passe la plus grande partie de sa vie comme professeur de grammaire, humanités, rhétorique et philosophie et, durant trente-trois ans, comme prédicateur. Il meurt le 24 juillet 1671 à Avignon. Michaëlis a publié des ouvrages dont le premier fixe déjà le genre. L'art de vaincre le monde à l'exemple de Judith victorieuse d'Olopherne (sic), contenu en ving neuf (sic) discours… (Avignon, 1663) : série de sermons ou conférences spirituelles ayant pour prétexte diverses phrases du livre de Judith. Le thème central est le combat contre l'orgueil, la volupté, la crainte, le péché, etc, à quoi l'on oppose les vertus cardinales, l'oraison, etc. Michaëlis se permet une composition très lâche, de nombreuses digressions, un usage accommodatice 1165 et parfois artificiel de l'Écriture. Il multiplie les citations des Pères et fait preuve d'une certaine érudition profane. L'austérité de sa morale va de pair avec une confiance assez optimiste dans l'efficacité de ses prescriptions. L'ouvrage est sans doute destiné pour une part à fournir aux prédicateurs un arsenal de lieux communs. Les autres publications de Michaëlis appelleraient des remarques analogues : Sermons pour l'Avent (Avignon, 1663). — Le mystère de justice… ou les divines réparations que le Sauveur fait dans le… sacrement de l'autel… (Avignon, 1664). — Panégyriques des saints… (t. 1, Lyon, 1666 ; du t. 2, réservé aux fêtes du Christ et de la Sainte Vierge, nous n'avons pu préciser le lieu ni la date d'édition). — Sermons pour tous les jours du caresme (2 vol., Lyon, 1669). Il est piquant d'observer que, dans l'épître initiale, Michaëlis prétend bien tirer d'un passage évangélique la « proposition qui est comme le but » et « les preuves qui l'établissent » ; il blâme les prédicateurs qui se lancent dans des considérations éloignées du texte, mais tombe souvent lui aussi dans ce travers. — Octave des morts ou sermons très propres à exciter les...

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