—Né à Chaucenne (Doubs) en 1648, Claude Michaud entra dans la congrégation bénédictine de Saint-Vanne et fit profession à l'abbaye de Luxeuil le 22 septembre 1666. Il fut presque continuellement dans les charges de maître des novices, sous-prieur et prieur de 1682 à 1718, surtout à Luxeuil, mais aussi à Faverney, Saint-Vincent de Besançon et Morey ; il fut désigné comme visiteur de Franche-Comté en 1700, 1703, 1706 et 1710. Il mourut à Morey le 24 novembre 1718.
Compagnon et ami de Benoît Dard († 1707 ; DS, t. 3, col. 39), il partage avec lui l'honneur du maintien et du développement, dans toute la Comté, de l'école spirituelle de Faverney, qui resta sourde aux appels des appelants lorrains et champenois de la congrégation de Saint-Vanne, notamment en 1717 lorsque ceux-ci Unigenitus.
Fidèle à l'enseignement de saint Augustin, Michaud enseigne une ascèse austère, la nécessité de l'oraison pour développer les virtualités du baptême, la vocation pour toute âme fervente de « s'anéantir dans le sein du Verbe Incarné », dans le cadre de la fidélité à la règle et aux observances. Ses Pensées d'un Solitaire développent un enseignement intéressant sur la grâce, tandis que ses Sermons, tous placés sous l'invocation de Marie, montrent en Michaud un dévot de la Vierge Mère du Verbe Incarné à la piété plus tendrement affective.
Michaud n'a rien publié. Les Pensées sont conservées à la bibliothèque municipale de Vesoul (ms 140), de même que ses Sermons (ms 103). Un extrait de sermon aux archives départementales de la Haute-Saône (H. 456).
J. Godefroy, Bibliothèque des bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne, coll. Archives de la France monastique 29, Ligugé, 1925, p. 145. — G. Chérest, Dom. Cl. Michaud, dans Revue Mabillon, t. 47, 1957, p. 84-114 ; Supplément à la Bibliothèque.., ibidem, t. 49, 1959, p. 175. — R. Taveneaux, Le jansénisme en Lorraine, Paris, 1960, p. 452.
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