Auteur : Réginald GRÉGOIRE.
 
Tome 10 - Colonne 1173
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MICHEL DE BRESCIA, bénédictin, † vers 1490.
Début de l'article :
— Originaire de Brescia, Michel fit profession monastique à l'abbaye Sainte-Justine de Padoue. Il était en relation avec le célèbre dominicain Jérôme Savonarole † 1498. Sa formation était thomiste, ainsi qu'il ressort de son traité De excellentia vitae pure contemplativae, resté manuscrit ; le texte est transmis par un seul témoin jadis conservé à la Badia de Florence (aujourd'hui à la Bibl. Naz. de cette ville, Conv. Soppr. D. 8. 2738) ; il est possible que ce soit l'autographe. L'intention de Michel apparaît dès le prologue (f. 1r-2r) : affirmer à nouveau l'excellence de la vie contemplative contre les opinions opposées, « licet ipse contemplativus non sim ». Il s'y montre informé sur l'argument et cite honnêtement ses sources : la Bible, Augustin, Grégoire le Grand, Jean Chrysostome, 1174 Jérôme, Jean Cassien, Bernard de Clairvaux, Hugues de Saint-Victor, Guillaume de Saint-Thierry, Antonin de Florence, et surtout Thomas d'Aquin, dont il discute longuement les questions 179-188 (à l'exception de la question 185, sur l'état épiscopal) de la 2e 2ae de la Somme théologique. Il s'efforce donc de préciser les différences existant entre les divers états (vie active, vie contemplative, vie mixte), et les conclusions sont à l'avantage des contemplatifs. De longs développements (f. 87v-99r) soulignent enfin la supériorité des « religions non mendiantes » sur les mendiantes. Le traité est suivi d'une lettre de Michel à Savonarole. Le bénédictin lui avait communiqué son texte pour révision, et Jérôme lui avait parlé et écrit à ce propos. Michel répond à ses objections, en s'appuyant sur l'autorité d'Augustin, de Grégoire le Grand, de Bernard, de Thomas d'Aquin, et sur le sens commun (f. 107r-114r). On attribue à Michel de Brescia un dialogue « An beatus Benedictus monachorum Pater almificus fuerit sacerdos », édité dans les Consilia (éd. de Venise, 1581, p. 189-194) du cardinal Francesco Zabarella † 1417. M. Armellini, Bibliotheca benedictino-casinensis, t. 2, Assise, 1731, p. 107-108. — J. François, Bibliothèque générale des écrivains de l'Ordre de S. Benoît, t. 2, Bouillon,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.