— Nous ne savons que très peu de choses de la vie de Michel de Sainte-Catherine. Il appartenait à la province de Germanie-Bohême des ermites déchaussés de Saint-Augustin et était le confrère, un peu plus jeune, d'Abraham de Sainte-Claire † 1709 (DS, t. 1, col. 111-112). Il exerça la fonction de théologien de sa province et la remplit vraisemblablement pendant assez longtemps au couvent de Taxa, près de Munich. Ses contemporains vantent sa science théologique et son érudition exégétique et patristique. On ignore la date de sa mort ; il était vivant lorsqu'il dédia au prince-évêque de Freising, Jean-François Ecker, en 1711, sa somme de théologie morale et spirituelle : Trinum perfection, via, veritas et vita, seu semita salutis tripartita docens et ducens de via purgativa per veritatem illuminativam ad vitam unitivam. Ces trois volumes in-folio (498 + 504 + 494 p.) semblent avoir été édités en 1710, bien que la feuille du titre du t. 1 et la dédicace soient datées de 1711 (les feuilles de titre des tomes 2 et 3 le sont de 1710) ; on connaît trois rééditions, parues à Augsbourg comme la première, 1727, 1728, 1731. Une édition allemande semble avoir été publiée. — On doit encore à Michel un volume de méditations : Bitter, doch süsses Myrhen-Büschlein (Augsbourg, 1724). Comme Thomas d'Aquin, Michel est convaincu que tout chrétien a le devoir de tendre « ad assequendum perfectionis statum » (t. 1, Prooemium). Il rédige donc sa somme non seulement pour les étudiants en théologie, mais avant tout pour les pasteurs et les prédicateurs ; pour eux, en plus des index habituels, il offre un « Index concionatorius… per omnes anni dominicas » (fin du t. 3). Chaque volume est divisé en Tractationes et celles-ci en Eruditiones. Le premier volume, De via purgativa, traite du péché en général, des vices principaux, de la vertu et du sacrement de pénitence, des fins dernières et s'achève par une Tractatio de numero electorum. Suivant en cela saint Augustin, Michel soutient la thèse que le nombre des réprouvés l'emporte de beaucoup sur celui des élus, même si l'on ne considère que les chrétiens. Le deuxième volume, De via illuminativa, présente d'abord sept 1192 Tractationes sur la...

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