— Fils de Nicolas Chorllon et d'Anthonie Laboreis, Antoine naquit à Guéret à une date inconnue, et prit l'habit des capucins à Rouen le 22 avril 1615 sous le nom de Michel-Ange. Tombé gravement malade vers 1619, il restera de santé fragile. Cela ne l'empêcha pas de se dévouer, notamment en 1636, lors de la peste d'Amiens, d'où il sortit indemne. En août 1636 il se rendit à Corbie, nouvellement reconquise par le roi Louis XIII. Passé à la province de Lyon, il mourut à Montluçon après 1650. Homme d'oraison et doué d'un grand don de direction spirituelle, il publia Le bon malade à la suite de Jésus-Christ au Cénacle, au jardin des olives, au prétoire, et au pied de la croix sur le Mont de Calvaire (Amiens, 1639, 582 p., dédié aux échevins d'Amiens), où s'entremêlent des méditations et le narré de ses aventures parmi les pestiférés. L'ouvrage est suivi de Septem pharetrae cordis agonizantis ad manus sacerdotis juvantis eum (Amiens, 1639, 67 p., offert au clergé d'Amiens, appelé à assister les agonisants : actes, oraisons jaculatoires, courtes prières, puisés chez les Pères). — Les démarches de l'âme chrétienne. La première la monte au-dessus du monde et de ses orages. La seconde l'élève au-dessus de son corps et de ses contradictions à souffrir. La troisième la fait entrer en la gloire du ciel, après avoir foulé aux pieds Sathan (Paris, 1644). Ces trois ouvrages sont à la Bibl. nat. de Paris et à la Bibl. munic. d'Amiens. 1202 Traumatisé par la peste de 1636 (voir sa description horrifiée dans l'avant-propos du Bon malade), notre auteur cherche à faire partager sa profonde émotion et à préparer les fidèles à accepter chrétiennement la maladie et la mort. Ces livres sont écrits dans le style fleuri de l'époque salésienne. Une certaine verve n'en est pas absente. Moralisateur, chantre mélancolique et désenchanté de la destinée humaine, l'humaniste qu'est l'auteur brosse avec virtuosité des portraits hauts en couleur, tel celui de l'homme « houspillé d'opprobres » (Démarches , p. 2-3). Bibliothèque provinciale des capucins de Paris, ms 91, p. 101. — Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum…...

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