— Michel-Ange descend de l'ancienne et noble famille des Schorno de Schwyz. Baptisé le 13 juin 1631 à Schwyz sous le nom de Diethelm (Thierry), 1203 il entra en octobre 1647 au collège des jésuites de Lucerne et, le 29 juin 1650, au noviciat des capucins à Altdorf (canton d'Uri). Ayant fait sa profession religieuse, il poursuivit ses études de philosophie et de théologie à Brescia puis à Bergame dans la province de Milan. Rentré en Suisse alémanique (1661), il ne tarda pas à devenir un prédicateur recherché pour les grandes fêtes, les pèlerinages, etc. Il prit aussi une part active à l'administration de sa province : secrétaire provincial (1668), conseiller du provincial (1698-1703), custode général (1677-1678), maître des novices (1668-1671) et neuf fois supérieur local. Le nonce Odoardo Cibo le choisit comme conseiller et confesseur (1670-1679). De 1673 à 1680, Michel-Ange fut visiteur apostolique de divers couvents de capucines en Suisse. De 1680 à 1682, il est à Rome au service du nonce Cibo et procureur général des capucins. Rentré en Suisse, il reprit ses prédications. A partir de 1708, il résida à Arth ; il y mourut le 19 octobre 1712. C'est à Arth qu'il mit au point l'édition de trois volumes de ses sermons et les fit imprimer à Einsiedeln : Tuba Verbi Dei evangelica, 1711, 372 p. in-4° : 39 sermons pour les fêtes de Marie, avec insistance sur l'Immaculée Conception et l'Assomption corporelle. Les sermons 3-5, prêchés à l'occasion de la dédicace des anges à Einsiedeln, étaient déjà publiés en 1709 par le bénédictin Wolfgang Sidler. — Waldischer Zweig Garten-Sanctoriale, 1711, 640 p. in-4° : 63 sermons, dont 58 pour les fêtes des saints. — Geistlicher Wildfang-Dominicale, 1712, 545 p. in-4° : 52 sermons pour les dimanches et 2 pour la Dédicace. Michel-Ange fit aussi jouer un drame de sa composition à Appenzell sur le thème de la libération du joug de la tyrannie ; le texte est aujourd'hui introuvable. La structure, le contenu et le style de ces sermons font de leur auteur un orateur typique du style baroque ; il suit les lois du genre enseignées par son confrère Félix Brandimarte (De arte sacra concionandi, Palerme, 1667) : après une citation biblique et une captatio benevolentiae, le thème...

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