— Appelé aussi François de Florence, car il est né dans cette ville vers 1396, fils d'un Michel originaire de Padoue, François Micheli prit très jeune l'habit franciscain au couvent de Santa Croce ; il fréquenta les couvents d'études de son ordre à Florence, Bologne et Toulouse. Ayant quitté ce dernier en 1418, il fut désigné comme lecteur de philosophie à Sienne et l'année suivante à Rimini. A Pérouse, le 29 juin 1423, il reçut les honneurs de la maîtrise en théologie. Il devint en 1439 inquisiteur à Florence et fut confirmé en cette charge en 1443. Vers la même époque, il enseigna à l'université, où il est incorporé comme maître le 10 octobre 1439 et doyen de la faculté en 1441. A la fin de sa vie, il résidera en diverses maisons de sa province des conventuels de Toscane et en particulier à San Gimignano. Il mourut vers 1472. Professeur, prédicateur et confesseur de religieuses, François de Florence fut apprécié de ses contemporains. Il composa quelque onze traités sur la pratique de la vie chrétienne et la réforme à réaliser dans la famille franciscaine. Selon les goûts de l'époque, il utilise aussi bien les auteurs de l'antiquité classique que les écrivains ecclésiastiques, mais sa prédilection va à saint Jérôme, dont les citations reviennent souvent sous sa plume. Ses oeuvres ont été conservées par des manuscrits en Italie et à Munich ; mais quelques-unes ont été publiées à Pérouse en 1660 sous le titre Tractatus morales par un confrère, Fabio Sirri, qui les a éditées sous son nom ; d'autres ont été récemment insérées dans l'Archivum franciscanum historicum (= AFH). Parmi les traités, on relève : 1) Speculum, christianae probitatis, écrit en 1456-1457. Dans les 246 feuillets de ce ms, l'auteur entend d'une part faire apprécier aux chrétiens les vertus qu'ils doivent pratiquer, leur signalant aussi les défauts à éviter, et d'autre part fournir aux prédicateurs un recueil de thèmes théologico-pratiques. — 2) Le Christianorum institutionum liber (peut-être après 1460) se présente comme une élaboration nouvelle du traité précédent ; en quarante chapitres sont décrites les voies pour parvenir à la vie bienheureuse de l'éternité. — 3) Tractatus de S. Francisco ad plebem...

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