Auteur : Michel OLPHE-GALLIARD.
 
Tome 10 - Colonne 1226
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Titre de l'article : MILLEY (FRANÇOIS-CLAUDE), jésuite, 1668-1720.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. VIE.
— Né le 20 janvier 1668 à Montigny-les-Charlieu en Franche-Comté, Claude Milley est entré au noviciat des jésuites d'Avignon le 16 septembre 1685. Ordonné prêtre en 1697 à la fin de sa troisième année de théologie, il achève sa formation au noviciat d'Avignon et fait ses premières armes apostoliques dans l'équipe de la « mission des Cévennes » en pays à majorité protestante. En 1702-1703, il est supérieur de cette équipe et réside à Alès. Profès le 2 février 1702, il prend pour modèle saint François de Sales qu'il découvre à travers Jean-Pierre Camus et L'esprit de saint François de Sales (cf DS, t. 2, col. 70). Il quitte Alès, séjourne à Lyon et à Marseille pour se fixer à Apt en 1706-1707. Il y prend contact avec les ursulines, mais s'occupe surtout des visitandines et c'est là qu'il rencontre Madeleine de Siry, supérieure du monastère et disciple des saints fondateurs de l'ordre. Sa vie spirituelle de jésuite doit à cette religieuse son orientation définitive : Milley sera le messager de la « voie d'abandon ». Sa prédication et sa direction, surtout auprès des communautés de Provence, contribuent pour une part importante à créer un « courant mystique au 18e siècle » qui oppose un obstacle efficace aux infiltrations anti-mystiques du jansénisme dans les communautés religieuses. Vers la fin de l'automne 1708, Milley arrive à Aix. Il s'y fait apprécier par ses dons oratoires et par le zèle qu'il déploie auprès des couvents de la ville (cf E. Méchin, Annales du collège royal Bourbon d'Aix.., t. 2, Marseille-Aix, 1892, p. 188). La Visitation y possède deux monastères qui, à l'arrivée de Milley, avaient fermé leurs portes aux jésuites. Il réussit à s'y faire admettre et à poursuivre auprès des moniales sa mission d'apôtre de l'abandon. Il y conquiert également la confiance de la soeur de J. de Galliffet (DS, t. 6, col. 80), dont les sympathies n'allaient guère jusqu'alors du côté de la compagnie de Jésus. L'état de sa santé compromis par les fatigues d'un ministère intense semble avoir motivé son départ pour Nîmes, où il résida...

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