— Sebald Minderer est né à Augsbourg le 20 mai 1710. Entré en 1729 chez les franciscains de la province de Strasbourg (et non de Bavière), il fut ordonné prêtre en 1735. Il enseigna la philosophie au couvent d'Augsbourg, puis la théologie à Salzbourg. A partir de 1745 il résida presque continuellement au couvent de Passau. Il y enseigna le droit canonique, fut plusieurs fois gardien et exerça la charge de théologal et de visiteur diocésain au service des évêques Joseph-M. de Thun-Holstein (1761-1763) et Léopold-Ernest de Firmian (1763-1783). Il mourut à Passau le 30 novembre 1784. Très semblables à celles de ses confrères Benjamin Elbel, Patrice Sporer, Kilian Kazenberger (DS, t. 8, col. 1690-1691) et à celles de nombre d'autres moins connus (cf Analecta franciscana, t. 8, 1946, p. 490-586), les publications de Minderer (ibidem, p. 540-543) témoignent avant tout de l'effort massif et minutieusement structuré de la province de Strasbourg au 18e siècle pour la formation théologique, pastorale et spirituelle de ses religieux, ainsi que pour une solide illustration de la doctrine catholique face au protestantisme. Selon l'usage établi de cette province, il fit paraître plusieurs des disputes théologiques qu'il avait proposées à ses étudiants. Il s'attacha à compléter le traité de morale de B. Elbel en dissertant des indulgences et du jubilé, Supplementum Theologiae moralis B. Elbel, 3 parties, 4 vol., Augsbourg, 1763 (la 2e partie, De indulgentiis in specie, fut rééditée, ibidem, 1773). On lui doit aussi quelques oeuvres de spiritualité pastorale : Umsturtz der Stadt Jericho.., Munich, 1750, qui est une méditation sur les antiennes O de la semaine avant Noël. — Practica 1235 explanatio extensionis universalis Iubilaei in Urbe celebrati anno 1750.., Passau, 1751. — Meditationes per triduum ante inchoatum Iubilaei tempus.., Passau, 1751. — Sacerdos servans semitas iusticiae et vias sanctorum custodiens, Kempten, 1758 : série de méditations destinées aux prêtres ; ces huit jours d'exercices spirituels sont organisés selon les trois voies. A la demande de l'évêque de Passau, Joseph de...

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