Auteur : Joachim SMET.
 
Tome 10 - Colonne 1238
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Titre de l'article : MINIME DE SAINT-PHILIPPE NÉRI (STROZZI), carmélite, 1615-1672.
Début de l'article :
— Camilla Strozzi naquit à Florence, le 9 mai 1615. Elle perdit sa mère quelques jours après sa naissance et son père lorsqu'elle avait neuf ans. Ses oncles maternels l'accueillirent et leur mère, Ginevra Martellini, prit soin de sa formation. Dès ses quinze ans, elle était très adonnée aux pratiques de piété, et lorsque son oncle, Pietro Bini, fondateur de l'Oratoire de Florence, arriva en cette ville, il devint son guide spirituel. C'est de lui, manifestement, que lui vint la dévotion qu'elle eut, sa vie durant, pour Philippe Néri. Habillée de vêtements sombres, elle vivait retirée. Elle demanda un an pour faire choix d'un genre de vie. Sa famille protesta avec raison contre les pénitences publiques extravagantes que lui imposait son guide spirituel et en appela à l'archevêque de Florence Pietro Niccolini. Camilla fut confiée au carme Alberto Leoni, bien connu comme directeur. Le 15 avril 1634, Camilla entra au carmel de Santa Maria degli Angeli, sanctifié par le souvenir de Marie-Madeleine de Pazzi † 1607 (DS, t. 10, col. 576-588) ; elle prit l'habit le 2 février 1635, sous le nom de Minime de Saint-Philippe Néri. En 1638, avec deux nièces d'Urbain VIII, Innocenza et Maria Grazia Barberini, elle fut l'une des fondatrices du carmel romain de l'Incarnation. A son retour à Florence, en 1640, elle servira alternativement comme maîtresse des novices et comme prieure durant le reste de sa vie. A sa mort, le 19 novembre 1239 1672, elle était chargée des jeunes professes. Elle était prieure au moment de la canonisation de Marie-Madeleine de Pazzi (1669). Ses biographes font état de ses visions et de ses extases ; mais elle vivait dans l'aridité spirituelle. A son confesseur, Emilio Savignani, elle disait son regret de ne pouvoir manifester son état d'âme à ses directeurs. Elle avait des dons manifestes de gouvernement ; par ailleurs, elle se distinguait par l'humilité, le souci des autres, l'obéissance et le support patient de la souffrance, spirituelle et physique. Ses écrits, destinés aux membres de sa communauté, traitent de la pratique de la vertu et des voies ordinaires de la prière. Ses Istruttioni spirituali, pratiche da condurre l'anima a perfettione (Pérouse, 1671) parurent sans nom d'auteur. Ses biographies contiennent des maximes, des conférences et des...

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