— 1. Situation des ministères dans l'Église. — 2. Ministères et spiritualité.

1. SITUATION DES MINISTÈRES DANS L'ÉGLISE.

Le thème des ministères est un des plus étudiés par les théologiens des diverses confessions chrétiennes depuis plusieurs décennies ; pour la seule année 1969, la Bibliographie internationale sur le sacerdoce et le ministère (éd. A. Guitard et M.-G. Bulteau, Montréal, 1971) signale près de 7000 titres. On se contentera donc ici de donner un aperçu des conclusions habituellement admises.

1° Dans le nouveau Testament.

— Le mot latin minister et ses apparentés ministerium, ministrare, ministratio, traduisent les mots grecs : 1) λειτουργός, λειτουργεῖν ; 2) ὑπηρέτης, ὑπηρετεῖν ; et surtout 3) διάϰονος, διαϰονία, διαϰονεῖν. 1) La première famille de mots s'emploie pour désigner soit le service cultuel des prêtres de l'ancien Testament (Luc 1, 23 ; Hébr. 2, 21 ; 10, 11), celui du Christ dans le sanctuaire céleste (Hébr. 8, 2 et 6), soit le service des autorités civiles (Rom. 13, 6). Il s'agit aussi de l'aide matérielle des églises fondées par Paul à l'Église-mère de Jérusalem (Rom. 15, 27 ; 2 Cor. 9, 12) ou des chrétiens à l'apôtre emprisonné (Phil. 2, 25 et 30). Paul emploie ces mêmes expressions pour désigner sa tâche d'envoyé auprès des païens (Rom. 15, 16 ; Phil. 2, 17) pour leur porter l'Évangile. Enfin, le livre des Actes mentionne une « liturgie » de la première 1256 communauté d'Antioche (13, 2). Cf H. Strathmann, dans Kittel, t. 4, 1942, p. 232-238. 2) Hupèretès désigne habituellement les serviteurs des autorités civiles et religieuses (Mt. 5, 25 ; 26, 58 ; Marc 14, 54 et 65 ; Jean 7, 32.45-46 ; 18, 3.12.18.22 ; 19, 6 ;...

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