Titre de l'article : MITTNER (MATHIAS), jésuite, puis chartreux, 1575-1632.
Début de l'article :
— Né à Eichstädt vers janvier 1575, Mathias Mittner entra au noviciat des jésuites de Landsberg en 1593. Ses années de formation, à Vienne et Ingolstadt, coupées de trois ans de régence à Dillingen, en firent un docteur en théologie. Prêtre vers 1605, il fut envoyé en 1607 à la mission de Berchtesgaden,
1405 puis à la résidence de Donauwerth, dont il devint supérieur en 1609 ; il ne fut pas admis aux voeux solennels. Pour des raisons inconnues, en octobre 1611, il quitte la compagnie de Jésus ou en est renvoyé. Un an plus tard, Mittner entre à la chartreuse de Ratisbonne et y fait profession le 6 janvier 1614.
Dès 1616 il est nommé vicaire, c'est-à-dire à la fois sous, prieur et maître des novices. En 1618, il devient supérieur de la nouvelle chartreuse que le général impérial Wallenstein fondait à Stipa, près d'Olomouc ; la révolte tchèque fit courir de graves dangers à la communauté et Mittner avec elle fut emprisonné en janvier 1620. En octobre 1621, il préside au transfert de la communauté à Walditz, aujourd'hui Hradin, près de Gitschin (Moravie), dans les nouveaux domaines du puissant fondateur ; des dissentiments avec celui-ci amenèrent la déposition de Mittner lors d'une visite canonique, un an plus tard.
Mittner devint vicaire de la chartreuse de Gaming (Basse-Autriche), d'où il passa avec la même charge à celles de Seitz (Slovénie), puis de Mauerbach, près de Vienne. C'est là qu'il mourut le 27 juillet 1632.
Mittner laissait une oeuvre manuscrite comptant 83 titres, d'après le catalogue qu'en dressa un siècle plus tard son successeur à Mauerbach, Léopold Wydeman † 1752. Certains de ces ouvrages furent assez largement copiés dans les chartreuses allemandes. Il n'en subsiste pourtant aujourd'hui qu'une trentaine. Seize furent publiés par Léon-Marie Guerrin, profès de la Grande Chartreuse † 1929, sous le titre d'
Opuscula (4 vol. in-8°, Currière, 1897-1900 ; édition interrompue par l'expulsion des chartreux de France) ; deux l'avaient été par B. Pez (
Bibliotheca ascetica, t. 5, Ratisbonne, 1724, et t. 9, 1726).
L'ordre chronologique de ces ouvrages peut être retrouvé grâce au catalogue de Wydeman (dans
Opuscula, t. 1, p. 398-416) et à la critique interne : il permet de suivre une évolution...
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