Auteur : André RAYEZ et Paul BROUTIN.
 
Tome 5 - Colonne 107
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Titre de l'article : FAURE (CHARLES), premier supérieur des chanoines réguliers de la congrégation de France, 1594-1644.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Le réformateur. — 3. Œuvres.
1. Vie.
— Né à Louveciennes, près de Versailles, le 29 novembre 1594, cadet de famille nombreuse d'origine auvergnate, Charles Faure fait en grande partie ses études aux collèges des jésuites de Bourges et de la Flèche. Un de ses frères, Claude, entre chez les carmes déchaussés où il prend le nom d'Archange de Sainte-Marie ; il meurt à Lyon au chevet des pestiférés en 1629. Sa mère, témoin des aspirations de Charles à la vie religieuse, voulant aussi assurer son avenir, le confie, en 1613, à un ami de la famille, Jean de Berthier † 1620, évêque de Rieux et abbé de Saint-Vincent de Senlis. Dans cette abbaye en décadence, il prend l'habit le 1er février 1614 et, après hésitation, fait profession le 1er mars 1615. En octobre 1616, il poursuit ses études à l'université de Paris, prenant pension au collège du Mans, où loge la communauté de Bourdoise ; il est l'élève de François Abra de Raconis en philosophie, de Philippe de Gamaches et d'André Duval en théologie. De retour à Saint-Vincent, il est ordonné prêtre le 22 décembre 1618 par le cardinal François de la Rochefoucauld, alors évêque de Senlis (1558-1645). Rapidement, Charles Faure s'était adjoint au petit groupe de religieux qui tentaient de timides essais de réforme. Ce groupe comprenait notamment Antoine Ranson, ancien curé de Maulers, aux environs de Beauvais, entré en juin 1613, cinq mois avant Faure, et qui s'occupait des novices ; il y avait aussi Claude Branche et Robert Baudoin † 1639, qui est élu prieur en 1618. Faure est l'animateur spirituel de cet embryon de réforme ; il instaure bientôt des retraites spirituelles, qui contribueront au succès du mouvement réformateur à Senlis et au-dehors. 108 Sans doute, son éducation chez les jésuites avait marqué Charles Faure, de même sa fréquentation assidue des oeuvres du bénédictin Louis de Blois † 1566 (DS, t. 1, col. 1730-1738), mais beaucoup plus encore ses contacts prolongés avec Adrien Bourdoise † 1665 (Ph. Descourveaux, La vie de Monsieur Bourdoise, Paris, 1714, p. 84-92 ; DS, t. 1, col. 1905-1907). Pour affermir et poursuivre la réforme, Faure devient, en 1621, sous-prieur et maître des...

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