— Thomas Młodzianowski est né le 21 décembre 1622, d'une famille apparentée aux Kostka. Étant entré dans la compagnie de Jésus à Cracovie (1637), il étudia la philosophie à Kalisz, puis enseigna dans les collèges de Rawa, Luck et Brzesc. Il fit sa théologie (1646-1650) à Cracovie, y fut ordonné prêtre (1648), et retourna enseigner à Kalisz. Ayant obtenu la permission de partir pour la mission de Perse, qui dépendait des jésuites français, Młodzianowski gagna la France (1653), puis Ispahan où il travailla deux ans. Découragé par l'inefficacité du travail missionnaire, il quitta la Perse (1656), gagna Rome (1658), puis Paris et rentra en Pologne. Il y fit la profession des quatre voeux (25 mars 1659), et devint préfet des études au scolasticat de théologie de Poznan, tout en y enseignant, pendant huit années. Après deux années passées à Jaroslaw comme instructeur du troisième an et à Lublin comme préfet des études et prédicateur, il est à Poznan (1669-1673), puis à Cracovie (1673-1680) comme aumônier du prince A.-M. Lubomirski et de sa femme. Pendant ses trois dernières années, il fut théologien de l'évêque de Cracovie, Jean Małachowski. Il mourut à Wolbrom le 9 octobre 1686. 1407 Młodzianowski est une personnalité de la compagnie de Jésus et de l'Église en Pologne. Ses écrits philosophiques et théologiques, parus d'abord séparément puis réunis (Praelectiones theologicae et philosophicae, 5 tomes en 3 vol. in-fol., Mayence-Dantzig, 1682) comme aussi ses prédications (en polonais, 4 vol. in-fol., Poznan, 1681 et 1761) firent autorité. Dans le domaine spirituel aussi, les ouvrages de Młodzianowski ont eu grande réputation. On retiendra en particulier ses Liturgica, seu modi devote celebrandi missam (Cracovie, 1676 ; Poznan, 1682 ; Cracovie, 1686 ; Varsovie, 1754, 1755), — ses Recollectiones ad methodum S.P.N. Ignatii conscriptae (Poznan, 1677, 1682, 1698), — et deux ouvrages publiés en polonais : des « Méditations ou lectures spirituelles » (Lublin, 1680 ; 6e éd., 1754) et des « Actes pour se préparer à une bonne mort » (Cracovie, 1685 ; 7e éd., 1758). Les « Méditations » sont à mettre sur le même rang que celles, beaucoup plus célèbres, de L. de La Puente ou de N. Lancicius. Les

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