Auteur : Hermann Josef SIEBEN.
Tome 10 - Colonne 1407
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Titre de l'article : ΜΝΗΜΗ ΘEOΥ.
Début de l'article :
— L'expression μνήμη Θεοῦ apparaît d'abord dans la littérature grecque chrétienne avec un sens général et non technique : sous réserve de nuances plus précises, elle désigne « le souvenir de Dieu » en l'homme. Jean Cassien († 430/435 ; DS, t. 2, col. 214-276) attire l'attention sur un usage spécifique : il s'agit de la prière parfaite du moine, du but que les moines de Scété s'efforçaient d'atteindre par « l'oraison continue » :
« Haec igitur uobis… orationis formula proponetur, quam unusquisque monachusad iugem Dei memoriamtendens incessabili cordis uolutatione meditari expulsa omnium cogitationum uarietate consuescat… Erit itaque
ad perpetuam Dei memoriampossidendam haec inseparabiliter proposita uobis formula pietatis :
Deus in adiutorium meum intende» (
CollationesX, 10, SC 54, 1966, p. 85). 1.
Sens général de l'expression.— 2.
Émergence du sens spécifique.— 3.
Au 5
e
siècle.— 4.
Du 6
e
au 9
e
siècle.— 5.
Moyen âge byzantin.
Sens
général.
°
Auteurs non chrétiens. — En son sens général, la
mnèmè Theouest déjà attestée chez
Marc Aurèle† 180 (DS, t. 10, col. 255-264) : « Qu'une seule chose te charme et tâche de t'y complaire : passer d'une action sociale à une autre action sociale
avec le souvenir de Dieu» (
PenséesVI, 7). La base culturelle de la formule, c'est-à-dire l'exercice typiquement stoïcien de se remémorer les doctrines de l'école (cf I. Hadot,
Seneca und die griechisch-römische Tradition der Seelenleitung,
te souvenir des dieux». L'idée sous-jacente est que ce souvenir permet de s'assimiler ces vertus. Mêmes vues chez
Épictète...
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