Auteur : Antonio NIERO.
Tome 10 - Colonne 1414
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Titre de l'article : MOCENIGO (MARC-ANTOINE), évêque, 1538-1599.
Début de l'article :
— Né à Venise en 1538, Marcantonio Mocenigo étudia la philosophie à Padoue, puis l'enseigna à Venise en 1561. En 1584, déjà prêtre, il fut l'objet d'une procédure judiciaire de la part des inquisiteurs d'Etat. En 1585, Sixte Quint, qui l'avait estimé pendant qu'il était à Venise, le fit venir à Rome comme camérier secret et l'année suivante le choisit comme évêque de Ceneda (à présent Vittorio Veneto). En raison de sa grande sévérité et de sa fierté il ne s'y fit pas aimer, bien qu'il ouvrît le 15 février 1587 un séminaire diocésain et qu'il célébrât un synode ; aussi en 1589, pour ramener la paix parmi ses diocésains, se retira-il à Rome. Il y reçut mission d'accompagner le cardinal Enrico Caetani en sa légation en France le 2 octobre 1589 et se distingua dans l'accord conclu pour la paix religieuse. S'étant rangé sans succès parmi les candidats au siège patriarcal de Venise, il gagna cette ville à son retour de Paris en 1592, d'où il fit renaître en son diocèse les disputes du passé. Finalement Clément VIII l'amena, le 13 janvier 1598, à renoncer à son siège. Il mourut à la fin de décembre 1599.
En 1559, il publia à Venise, le dédiant à son oncle maternel, le patriarche Diedo,De eo quod est, paradoxa, theoremata ex Aristotelis philosophia deprompta, quae Venetiis atque Patavii publice disputanda proponuntur, 102 p. ; l'auteur y démontre en 1500 propositions que toute réalité existante dépend de Dieu, est conservée et gouvernée par Dieu. En 1569, il publiait
De transitu hominis ad Deum liber primus, in quo singulae quaestiones de anima lucidissime
explicantur(Venise, 499 p.). Le « transitas ad Deum » s'applique à la fois à la connaissance et à l'amour de Dieu. Il distingue la connaissance de Dieu vu et considéré dans les choses créées (« transitas » qui ne s'opère que par les sens), celle fondée sur le rapport de cause à effet (« transitas » qui s'opère par les sens unis à l'intelligence à l'aide des espèces sensibles), et la connaissance de Dieu vu et contemplé en Lui-même. Celle-ci est la plus parfaite, propre à l'intelligence toute pure, sans intervention du sensible, autrement dit celle qui provient de la vision intuitive, aidée par les anges, fonction de...
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