Auteur : Jean GUENNOU.
Tome 10 - Colonne 1452
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Titre de l'article : MOINE (CLAUDINE), laïque, 17e siècle.
Début de l'article :
— Au Séminaire des Missions Étrangères de Paris est conservée une copie de relations spirituelles écrites de 1652 à 1655 par une franc-comtoise inconnue, dont nous ne savons que ce qu'elle a bien voulu écrire. Née dans une famille aisée, elle fut baptisée le 17 janvier 1618. Si c'est à Scey-sur-Saône, comme on est fondé à le penser, son nom est Claudine Moine.
Elle perdit sa mère à huit ans et son éducation religieuse fut très quelconque jusqu'à l'âge de douze ans où, sur sa demande, elle devint pensionnaire chez les ursulines de Langres. Comme elle désirait devenir religieuse, son père la retira du couvent avant ses quinze ans. Suivit une période mondaine où ses principales occupations furent la lecture, le jeu, les conversations de salon. La guerre ayant ruiné sa famille, elle vint à Paris, en 1642, avec sa soeur, qui bientôt devint employée de maison, tandis qu'elle-même gagnait sa vie, fort mal d'ailleurs, par des travaux de couture.
Elle se mit sous la direction des jésuites du Marais et bientôt vécut une expérience mystique exceptionnelle qu'un de ses directeurs lui ordonna de décrire. C'est ainsi qu'elle a laissé quatre relations se complétant, dont seule la dernière porte un titre :De l'oraison. Ces relations sont remarquables et par la forme et par le fond. Le style est simple, dépouillé, d'une rare densité ; on l'a comparé à celui des
Provincialesdont elles sont contemporaines. L'itinéraire spirituel de l'auteur comporte différentes étapes : une nouvelle vie commence pour elle par un événement, qu'elle appelle le regard de Dieu, inaugurant une période de douceur et de consolation pendant laquelle elle est comme absorbée en Dieu ; suivent de
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