— On présentera ici la figure spirituelle de Moïse ; d'autres articles ont évoqué son rôle dans la libération et la formation d'Israël (EXODE, DS, t. 4, col. 1957-1964 ; LIBERTÉ, t. 9, col. 794-799). — 1. Ancien Testament. — 2. Littérature intertestamentaire. — 3. Nouveau Testament. — 4. Époque patristique.

1. ANCIEN TESTAMENT.

1° Le Pentateuque.

— Pour les questions d'historicité, voir une mise au point dans Introduction à la Bible, t. 2, Paris, 1973, p. 37-40 (ajouter à la bibliographie : F. E. Wilms, Die Frage nach dem historischen Mose. Der Stand der Mose-For-schung, dans Theologische Quartalschrift, t. 153, 1973, p. 353-363). 1) LE JEUNE MOÏSE possède déjà des qualités remarquables. Dès sa naissance est signalée sa beauté (Ex. 2, 2) ; qualificatif pré-royal (1 Sam. 9, 2 et 29, 9 ; 1 Rois 1, 6). Éduqué à l'ombre du palais royal, son premier souci, une fois grand, est d'aller voir ses frères, qu'il défend contre la brutalité d'un égyptien (Ex. 2, 11-12). Mais ce sens de la fraternité l'amène à un choix difficile : il s'enfuit au désert, renonçant ainsi à sa carrière de fonctionnaire. Il lui faudra rencontrer son Dieu dans le buisson ardent pour redécouvrir la présence de ses frères (4, 18). J. S. Ackerman, The literary Content of the Moses Birth Story, dans Literary Interpretations of biblical Narratives, éd. K. R. R. Gros Louis, Nashville, 1974, p. 74-119. 2) LE QUESTIONNEUR DE DIEU. — Au buisson ardent (Ex. 3-4), comme jadis au gué du Yabboq (Gen. 32, 23-33), Dieu ne rencontre pas un interlocuteur facile. Il le surprend au milieu de ses troupeaux et il a du mal à l'en arracher. Moïse accumule les obstacles : le sens de son indignité, l'ignorance du nom de Dieu, l'incrédulité des israélites, son incapacité à parler, ce sont autant de questions qui le font reculer. Après la première tentative auprès du Pharaon, devant...

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