— Teresa Luigia Gardi est née à Imola, le 22 octobre 1769. Après le décès de sa mère, Anna Cricca (1782), elle fut chargée, bien qu'étant la plus 124 jeune des trois enfants, de gouverner la maison. En 1790, son père (Pier Paolo) fut frappé d'apoplexie et resta infirme. Thérèse dut dès lors subvenir aux besoins de la famille en faisant la classe à des enfants en bas âge. Elle s'y dépensa corps et âme. L'ingratitude et la calomnie auxquelles elle se heurta de longues années la laissaient indifférente. Malgré une santé débile elle s'imposa un régime exténuant : jeûne, veilles, visites aux malades, port du cilice, discipline. Le 15 octobre 1802, elle fit profession dans le tiers-ordre de Saint-François. D'avril ou mai 1800 jusqu'à sa mort elle s'adressa pour les confessions et la direction spirituelle à Carlo Francesco Zanini, lecteur au couvent des observants d'Imola, plus tard ministre provincial de Bologne (1825), lequel nota au jour le jour dans un volumineux Diario les grâces extraordinaires dont fut comblée sa pénitente, en particulier les extases, les apparitions et le don de prophétie qui marquèrent le cours de sa vie. Le 25 juillet 1804, pendant qu'elle méditait sur la Passion du Sauveur, Thérèse vit apparaître les saintes plaies sur ses mains, ses pieds et son côté droit, mais elle obtint que les marques ne soient visibles que sur le côté. Elle éprouva aussi les douleurs de la flagellation et du couronnement d'épines. Le démon la torturait sans relâche, apparaissant sous forme d'ange, ou celle de son confesseur ou de monstre hideux. Minée par ses infirmités et atteinte d'hydropisie, elle mourut le 1er janvier 1837 et, avec l'autorisation de l'archevêque d'Imola, Giovanni M. Mastai Ferretti, futur Pie IX, elle fut enterrée avec l'habit de tertiaire dans l'église franciscaine d'Imola. La cause de béatification est introduite à Rome depuis le 9 février 1912. Le Diario della vita e visioni della serva di Dio Teresa Gardi, rédigé par Carlo Francesco Zanini, a été édité à Imola-Rome en 1913, par les soins du postulateur général Francesco M. Paolini. Le texte (p. 1-872) est précédé d'un sommaire biographique et d'une liste chronologique des grâces obtenues,...

[...]