Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 10 - Colonne 1475
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Titre de l'article : MOLÉ DE CHAMPLÂTREUX (MARIE-LOUISE-ÉLISABETH), fondatrice, 1763-1825.
Début de l'article :
— Marie-Louise de Lamoignon, née à Paris, le 3 octobre 1763, appartient à une famille de parlementaires et de magistrats, dont Vincent de Paul admirait déjà l'esprit et la générosité. Sa première éducation fut soignée et pieuse. En 1779, ses parents la marient à François-Édouard Molé, son cousin. Sa vie mondaine aboutit à un « naufrage spirituel » (Hoesl, p. 66). La fin tragique de son père (garde des sceaux disgrâcié, qui se suicide), la mort de deux enfants en bas âge, la désunion politique de la famille, provoquent en 1789, au cours d'une retraite avec le curé de Saint-Sulpice, A.-X. Mayneaud de Pancemont, une « conversion forte, solide, extraordinaire » (p. 84) et un dévouement renouvelé au soulagement physique et moral des pauvres. 1476 La Révolution est funeste à la famille : confiscations, arrestations, mari guillotiné en avril 1794, mort d'un troisième enfant en 1796. Mais des grâces exceptionnelles reçues dans l'Eucharistie et l'oraison éprouvent M.-L. Molé et à la fois la soutiennent. Les années 1795-1800 lui apportent la paix de l'âme dans la confiance et l'humilité, un appel à la vocation de « victime d'expiation et d'amour » (p. 135-139), tandis qu'elle se sent appelée à fonder une « maison de pénitence et de réparation » austère, d'adoration perpétuelle et d'aide aux vieillards. Pancemont, son directeur spirituel, nommé évêque de Vannes en 1802, appelle Marie-Louise. Elle y voit finalement la volonté de Dieu. Mère Saint-Louis ouvre une maison de charité, « la maison du Père éternel » (ateliers de filature et de tissage, dentellerie), une école élémentaire, un pensionnat, etc, pour l'accueil et l'éducation des petites filles les plus démunies de la ville. Elle fondera aussi des maisons de charité à Auray (1807), Pléchâtel (1816), Saint-Gildas de Rhuys (1825), en même temps qu'elle ouvre un noviciat pour ses « religieuses » (1810). La congrégation des soeurs de la Charité de Saint-Louis obtient l'approbation gouvernementale en 1816. Au fil des jours et de l'expérience, la fondatrice avait adapté les Constitutions de la congrégation. La « première approbation romaine verbale » fut donnée par Pie VII à Versailles le 14 janvier 1805. Mère Saint-Louis meurt le 4 mars 1825. Son procès de béatification fut ouvert en 1959. La...

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