— Né à Agen en 1593, Bernard Molère devint chanoine, puis prieur des ermites du Mont-Oreste à Rome et docteur du Sacré Palais. Prêchant et enseignant ensuite à Paris, il y rencontra le grandmontain Charles Frémon et fit profession dans l'Etroite Observance de Grandmont le 4 octobre 1651. Devenu bientôt maître des novices à l'abbaye de Grandmont, il continua à rédiger des ouvrages de spiritualité dont deux se trouvaient en manuscrit à la bibliothèque des grandmontains de Thiers au début du 18e siècle et sont perdus depuis.
1) Sphère mystique de la solitude, composé vers 1650-1651 en quatre volumes et en latin, analysé dans le ms Paris B. N. fr. 19682 (cf infra) ; cette sorte de géométrie spirituelle aurait été faite d'après la méthode et le style de Jean de Sacrobosco ou de Holywood, mathématicien anglais du 13e siècle. — 2) Le pèlerin mystique du paradis en trois jours, dialogue en français dédié à Mazazin, composé à Grandmont en 1655 et consacré aux trois étapes de la vie spirituelle (purgative, illuminative, unitive) ; on y trouvait aussi un « petit office » du pèlerin mystique composé à l'aide de versets des psaumes et d'autres livres de l'Écriture. Ce que l'on peut savoir de Molère semble indiquer qu'il dut sa doctrine à la formation acquise antérieurement à son entrée dans l'ordre de Grandmont, où il mourut en 1664.
Les seules indications sur Molère sont contenues dans la Vie du R. P. Frémon (DS, t. 5, col. 1190-1193) et précisées dans le ms Paris B. N. fr. 19682, p. 251-262, cf 159-160.
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