Auteur : Pierre CLAVEL.
Tome 10 - Colonne 1484
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Titre de l'article : MOLINIER (JEAN-BAPTISTE), prêtre, 1675-1745.
Début de l'article :
— Né à Arles en 1675 d'un père valet de chambre de François de Grignan, archevêque d'Aix-en-Provence, Jean-Baptiste Molinier fait ses études chez les pères de l'Oratoire à Aix et à Pézenas. Après un rapide passage à l'armée, il étudie la théologie à Arles et entre à l'Oratoire d'Aix en 1700. Il est envoyé dans différents collèges, puis aux séminaires de Saint-Magloire à Paris, de Mâcon (1705) et de Grenoble. Sa réputation de prédicateur Nouvelles ecclésiastiques, 1728, 2
esuite du
Supplément, éd. d'Utrecht, 1735, p. 291), d'abord à cause de son opposition à la bulle
Unigenitus, puis en raison de ses relations avec les convulsionnaires. Molinier travaille ensuite à l'édition de ses sermons. Il meurt à Paris le 15 mars 1745 et il est inhumé le lendemain à Saint-Séverin. D'après M. Achard (cité
infra), Massillon, après avoir entendu Molinier, aurait dit qu'il ne tenait qu'à lui d'être le prédicateur du peuple ou des grands ; le même Achard juge qu'il comptait trop sur sa facilité et ne modérait pas assez l'impétuosité de son imagination. Les quatorze volumes des
Sermons choisisde Molinier suivent d'abord le cycle liturgique (t. 1-8), puis rassemblent des panégyriques et un ensemble sur le Saint-Sacrement et l'Eucharistie (t. 9-12) ; les deux derniers volumes renferment des discours apologétiques et quatre dissertations sur les miracles. Molinier montre une prédilection pour la défense de « la vérité de la religion chrétienne ». Son discours est volontiers didactique et moralisant ; il vitupère ainsi « la vie molle » (t. 5, p. 1-72), « l'affaiblissement et la corruption du...
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