Auteur : Jacques GUILLET.
 
Tome 10 - Colonne 1514
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Titre de l'article : MOLLAT (DONATIEN), jésuite, 1904-1977.
Début de l'article :
— Originaire d'une famille nantaise, Donatien Mollat est né à Laon le 22 mars 1904. En 1920 il entre au noviciat de la compagnie de Jésus, puis il suit le cycle habituel des études : lettres et philosophie. Il doit les interrompre en 1927 pour aller soigner ses poumons à Davos en Suisse, où il reste plus d'un an. Après trois ans d'enseignement au collège de Poitiers, il entre en théologie à Lyon-Fourvière en octobre 1932, et il est ordonné prêtre en août 1935. Destiné à remplacer Joseph Huby (DS, t. 7, col. 835-842), qui enseignait alors le nouveau Testament à Fourvière, il commence en 1937 les études de 1515 l'Institut Biblique de Rome. Il doit les interrompre à l'automne de 1939, pour aller remplacer à Poitiers le préfet des études du collège, mobilisé par la guerre. A l'armistice de 1940, sans avoir pu terminer le cycle des études bibliques, il commence son enseignement à Fourvière. Il y restera dix-neuf ans. Toute sa vie, D. Mollat gardera le souvenir, exagéré peut-être, d'un apprentissage bousculé. Certes, sa formation ne fut pas hâtive. Né dans une famille profondément chrétienne et largement ouverte à la culture, neveu de Guillaume Mollat, l'historien des Papes d'Avignon, frère aîné de Michel Mollat, l'historien du moyen âge, il avait reçu dès l'enfance une solide formation littéraire. Compagnon en théologie d'Yves de Montcheuil (DS, t. 10, infra), de Hans Urs von Balthasar, de Jean Daniélou, sa pensée avait mûri dans ce milieu d'amitié, de travail et de foi. Il est vrai néanmoins que ces interruptions répétées, et l'obligation d'avoir dû enseigner avant qu'un travail prolongé sur une thèse lui ait permis de se faire sur quelques points essentiels des idées personnelles et éprouvées, expliquent à la fois qu'il n'ait pas produit d'ouvrage proprement dit avant ses dernières années, et qu'il ait toute sa vie gardé le sentiment plus ou moins confus qu'il n'était pas absolument compétent, qu'il l'était moins que ceux qu'il rencontrait. Rendre compte d'un livre, formuler un jugement sur un auteur, risquer de détruire une réputation, c'était une lourde épreuve pour la délicatesse de sa charité, mais c'était aussi, pour son sens de la justice, une déloyauté. Bien que les Recherches de...

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