Auteur : Albert DEBLAERE.
 
Tome 10 - Colonne 1516
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MOMBAER (JEAN ; MAUBURNUS, DE BRUXELLIS), chanoine régulier, vers 1460-1501.
Début de l'article :
— Jean Mombaer a déjà été présenté dans le cadre de la Devotio moderna (DS, t. 3, col. 734-735, 742-743). Nous insistons ici sur certains aspects de sa vie et sur sa spiritualité. — 1. Vie. — 2. Spiritualité.
1. Vie.
— Né à Bruxelles vers 1460, Jean Mombaer fit ses études à la célèbre école des Frères de la Vie commune à Utrecht. On a suggéré qu'il y connut Érasme, élève lui aussi de cette école dès son jeune âge ; il semble plus probable que l'amitié qui lia les deux hommes ait sa source dans la conviction qu'ils partagèrent que la vie religieuse devait s'intérioriser, devenir plus spirituelle et personnelle, et que ce renouvellement ne pourrait se réaliser que par une formation prolongée, humaniste autant que dévote, durant la jeunesse. Ni l'un ni l'autre n'accepte que l'obéissance extérieure aux statuts et la pratique des observances produisent d'elles-mêmes la sainteté ; mais, tandis que Mombaer voit dans cette réduction un manquement grave à l'esprit (« non sic patres nostri, non sic », Rosetum, 1517 Titulus 17/18 De exercitiis internis), Érasme en viendra à traiter de superstition l'observance pratiquée pour elle-même. A Utrecht, on enseigne déjà les humanités : Mombaer y étudie Quintilien, Cicéron, Térence, Virgile, Horace, etc. Ses études terminées, il demande son admission chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin d'Agnietenberg ; la chronique du monastère, menée jusqu'en 1477, ne le cite pas ; son entrée aura donc eu lieu dans les années suivantes. Selon l'usage de Windesheim, Mombaer se constitue un rapiarium ou collectarium, recueil d'extraits de ses lectures pour avoir toujours bonne matière à ruminare, à méditer. La soif de lecture et d'étude le conduit au surmenage puis à la maladie. Sa santé en restera ébranlée pour le reste de sa courte vie. Pour aider à son rétablissement, on lui confie la charge facile de socius du recteur des chanoinesses de Bronope sur l'Yssel. Sa passion de la lecture n'en diminue pas et il entretient une correspondance à propos de citations exactes et de livres prêtés ; ce souci d'établir le texte...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 11 pages.