— Le monachisme occupe une si grande place dans l'histoire de la spiritualité qu'il est impossible d'en traiter tous les aspects dans un article du Dictionnaire. Bien que des points importants soient omis, les chapitres retenus, après consultation de spécialistes, présentent une réelle continuité dont on peut indiquer brièvement le principe directeur. Le phénomène monastique étant universel (il existe, en quelque façon, un homo monasticus à côté de l'homo sapiens et de l'homo faber ou oeconomicus), il fallait d'abord présenter cette recherche d'un Absolu ou d'un Moi profond, spécialement en dehors du christianisme : c'est l'objet du premier chapitre. Le deuxième et le troisième abordent, sous un angle différent, le problème des origines et des motivations du monachisme chrétien : le deuxième, d'ordre plus historique, ou « diachronique », en suit la naissance et les développements au cours des cinq premiers siècles ; le troisième, d'ordre plus réflexif, ou « synchronique », vise non pas à donner une définition du monachisme, impossible parce que toujours trop étroite, mais à expliciter sa signification en présentant les archétypes ou idéaux qui ont guidé les moines des premiers temps. Le quatrième chapitre, qui prend en quelque façon le relais du second au point de vue de l'histoire, propose une description à grands traits du développement de l'ordo monasticus (au sens sociologique et religieux du terme ordo), en faisant apparaître ses diversifications et ses traits communs. Plus étendu, le cinquième chapitre tente de discerner l'influence du monachisme sur la vie spirituelle dans l'Église, et cela sous la forme d'une série de tableaux, de « flashes » plus ou moins développés, sur des époques ou des domaines significatifs : A. le haut moyen âge ; B. les relations des moines avec prêtres et laïcs aux 11e-13e siècles ; C. les rapports de la vie monastique avec d'autres formes d'états religieux, notamment la vie canoniale ; D. la reprise du monachisme après la Réforme ; E. sa renaissance après...

[...]