Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 10 - Colonne 1649
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MONEGLIA (ANTOINE DE), frère mineur, † 1527.
Début de l'article :
— Né non loin de Gênes en Ligurie à une date non précisée, Antonio prit l'habit franciscain chez les observants de la province de Bologne. Il fut de nombreuses années prédicateur et lecteur. En 1523, il était gardien du couvent de Mirandola et, trois ans plus tard, il fut élu ministre provincial. Il devait mourir en charge l'année suivante. Religieux exemplaire et docte, Moneglia écrivit quelques ouvrages de théologie mystique ; le premier (Bologne, 1522) a pour titre In divini Dyonisii misticam theologiam clarissima commentaria. Le plus important et aussi le plus volumineux, intitulé Sursum corda, utilise l'exégèse allégorique des textes de l'ancien Testament et en applique symboliquement les données à la vie spirituelle. L'ensemble comprend trois parties : la première, Directorium inflammandi mentis in abissum divini luminis per sacrarum scripturarum celitus sensus reseratos et ad unguem materie applicatos (Bologne, fin 1522), est un gros volume divisé en 4 livres sous les rubriques : de la préparation à la montée spirituelle et du départ de l'Égypte, du passage de la mer Rouge qui est la contemplation des choses sensibles, de la progression à travers le désert ou la contemplation des mouvements intérieurs, et enfin de ce qui touche au culte divin et de la structure des vertus. La deuxième partie, Tropheum Israeliticum Triregium mysticam vitiorum stragem significans, se trouve également répartie en 4 livres : le premier traité, concernant la matière du combat mystique, fut édité par son auteur à Bologne en 1526 ; les trois autres furent publiés après sa mort, et séparément, en cette même ville en 1529 par un confrère, Archange de Piacenza ; ils contiennent, selon la méthode adoptée par Moneglia, des commentaires sur les vices de la superbe, représentée par Lucifer et Pharaon, de la luxure dont les types bibliques sont Asmodée et les amalécites, de la tristesse ou anxiété (acedia) signifiée par Béhémoth et Édom. La troisième partie, Tropheum Israeliticum quadriregium, est une suite de la précédente. Les manuscrits préparés par Archange de Piacenza, furent présentés aux supérieurs, qui en différèrent la publication on ne sait trop pour quelle raison ; on ignore aujourd'hui où ils se trouvent. Cette partie devait...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.