— Né à Gray en Franche-Comté, Athanase de Mongin se fit moine à Luxeuil. Tandis qu'il faisait ses études à Paris, il eut connaissance du petit groupe qui, au collège de Cluny, préparait activement la réforme des monastères français. En 1611, il se rendit donc à Saint-Vanne de Verdun avec Anselme Rolle et y reçut l'habit de la réforme lorraine des mains de Didier de la Cour ; il refit là son noviciat et renouvela sa profession, le 23 mars 1612. Ses supérieurs le renvoyèrent au collège de Cluny pour enseigner la philosophie, puis la théologie ; sitôt après son ordination sacerdotale, il fut nommé supérieur des réformés du collège ; et, comme tel, il participa à la fondation de la congrégation de Saint-Maur. En 1624, il fut nommé prieur de Corbie ; il revint au collège de Cluny en 1626 et, l'année suivante, se rendit à Saint-Remi de Reims pour y introduire la réforme. Le chapitre général de 1633 en fit le prieur de Saint-Germain-des-Prés et le chargea de revoir les Constitutions. Il devait mourir prématurément le 17 octobre 1633, laissant la réputation d'un excellent directeur 1652 d'âmes. On le considéra dans la congrégation comme l'un des saints fondateurs ; il contribua en effet à lui imprimer sa marque propre et à dessiner sa physionomie. Claude Martin a dit son estime pour lui. Mongin a laissé de nombreux traités spirituels qui restèrent manuscrits après sa mort, sauf cependant Les Flammes eucharistiques (Paris, J. Germont, 1634, 1639) qu'il avait rédigé en français et que son frère jésuite prit l'initiative de publier. Plus tard, en 1671, Bernard Audebert envisagea une édition. La doctrine spirituelle de Mongin n'a pas été étudiée. Les manuscrits sont conservés à la Bibliothèque nationale de Paris : le Manuel du religieux intérieur (ms fr. 17103) est divisé en trois parties : la perfection religieuse, les exercices, la perfection pratiquée dans tous les siècles. Le manuscrit le plus complet et le plus intéressant est le ms lat. 13619 ; il contient la Vita interior, seu varii tractatus, ouvrage monumental en six parties abordant presque tous les aspects de la vie spirituelle ; l'année liturgique y tient une grande place. A la suite on trouve une Brevis expositio Cantici canticorum (p. 832-894), une Via...

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