— Né à Saint-Quentin en 1871, Henri Monnier mourut à Paris, en 1941. Après avoir été pasteur à Sin-le-Noble, près de Douai, il fut en 1897 appelé à Paris comme pasteur de l'Église de l'Étoile (annexe de Levallois). En 1909, il est nommé directeur du séminaire de la faculté de théologie protestante de Paris. Au même moment, il donna à la faculté un cours sur le nouveau Testament. Il y enseigna pendant trente-deux ans. En 1919, succédant à son frère Jean, nommé professeur à la faculté de théologie protestante de Strasbourg, Henri fut chargé de la chaire de dogme réformé. En 1936, il assura l'enseignement de l'histoire ecclésiastique. Successivement chargé de trois enseignements différents, il montre dans cette tâche une grande aisance. Pendant ses dernières années, malgré de grandes difficultés de santé, il continua à professer avec courage à domicile, donnant un magnifique exemple de victoire spirituelle sur la maladie. On retiendra de son oeuvre les écrits essentiels : La notion de l'apostolat, des origines à Irénée (Paris, 1903) ; La mission historique de Jésus (1906 et 1914). C'est moins en historien qu'en théologien, qu'il conduit cette étude par l'analyse de la tradition synoptique. Le quatrième évangile est, pour lui, plus un témoignage mystique qu'une donnée historique ; il accorde la prééminence à l'évangile de Marc. Tour à tour, il examine l'Homme, le Révélateur, le Rédempteur. Cet exposé est très riche et solide, bien dans la ligne traditionnelle du message chrétien. Son Essai sur la Rédemption (Neuilly, 1929), rassemble des conférences faites à Upsal sur l'oeuvre de la Croix. C'est une sorte d'histoire des dogmes à la portée de tous. De ses nombreuses prédications une douzaine de sermons ont été publiés dans Le veilleur sur la tour (Paris, 1932). C'est un message d'espérance à partir d'Isaïe 21 : « Veilleur, qu'en est-il de la nuit ? Le matin vient. » Henri Monnier a pris aussi une très grande part, aux côtés de Maurice Goguel, à la traduction du nouveau Testament dans la Bible du Centenaire (Société biblique de Paris, 1928). Il faut souligner sa participation aux grandes assemblées oecuméniques de Stockholm et de...

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