Auteur : Jean CADIER.
 
Tome 10 - Colonne 1657
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Titre de l'article : MONOD (ADOLPHE), prédicateur de l’Église Réformée, 1802-1856.
Début de l'article :
— Né à Copenhague le 21 janvier 1802, Adolphe Monod est le fils de Jean Monod, 1658 pasteur à Copenhague, puis à Paris, dont les douze enfants honorèrent de bien des manières le protestantisme français. Adolphe a le mieux incarné le mouvement religieux de la première moitié du 19e siècle, le « Réveil ». Le Réveil fut d'abord un renouveau de la doctrine de la grâce s'opposant à la routine d'une Église endormie, puis un effort de dogmatique préludant à de nombreuses querelles ecclésiastiques ; de même, Adolphe Monod fut le prédicateur de la grâce, le démolisseur des fausses sécurités à Lyon (ce qui provoqua sa destitution), puis le tenant des grandes doctrines traditionnelles, comme professeur de théologie à Montauban et prédicateur à Paris, enfin l'irénique défenseur de l'unité de l'Église Réformée au moment où se constituaient diverses dissidences. Ce sont les diverses étapes du Réveil au 19e siècle. Étudiant à la faculté de théologie de Genève en 1820, comme ses frères Frédéric (1794-1863) et Guillaume (1804-1896), il y travailla beaucoup mais sans grand succès. Il y fit la connaissance d'un écossais, Thomas Erskine, dont la piété eut sur lui une grande influence. En 1827, pasteur à Naples, il passe par une crise de découragement que dissipe une réelle conversion du coeur, toujours sous l'influence de Erskine. Voici comment il la décrit : « Je me ressouvins de la promesse du Saint-Esprit… Renonçant à tout mérite, à toute force, à toute ressource personnelle et ne me reconnaissant de titre à sa miséricorde que ma misère, je lui ai demandé son Esprit pour changer le mien » (Souvenirs, p. 118). Appelé comme pasteur à Lyon (décembre 1827), il fut plus tard élu président du consistoire. Il apporta dans la chaire une fougue, fruit de sa récente expérience. Cette éloquence attira puis effraya les « bons » protestants lyonnais qu'il rudoyait. Il fut destitué (15 avril 1831). Après sa destitution, il devint le pasteur d'une petite dissidence lyonnaise formée par ceux qui l'approuvaient. En 1836, professeur à la faculté de théologie de Montauban, il y donna successivement un cours de morale et d'homilétique, un d'hébreu et de critique sacrée, un d'exégèse néo-testamentaire. Il fut plus encore...

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