Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 10 - Colonne 1678
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Titre de l'article : MONTE ALVERNE (FRANÇOIS DE), frère mineur, 1784-1858.
Début de l'article :
— François-Joseph de Carvalho naquit à Rio de Janeiro ; il entra au noviciat des mineurs de la province de l'Immaculée Conception en 1801 ; il fut ordonné prêtre en 1808. A São Paulo, il remplit les charges de prédicateur et de lecteur. Doué pour la parole, l'empereur Jean VI le nomma en 1816 prédicateur de la cour et Monte Alverne vint résider au couvent de Rio de Janeiro. Mais des occupations nombreuses (professeur de séminaire, examinateur synodal, orateur impérial, théologien de la nonciature) l'éloignèrent peu à peu de sa communauté et de la discipline régulière ; de plus sa participation à plusieurs sociétés savantes du Brésil et même de l'étranger n'arrangèrent pas sa situation religieuse. D'autre part, sa province franciscaine, alors en voie d'extinction, traversait une crise profonde. Dans cette conjoncture, la nonciature demanda à son théologien un plan de réforme. Celui-ci fut prêt en mars 1833, mais son auteur regardait l'avenir avec une vision par trop pessimiste ; il proposait en trente-quatre articles : l'adoucissement du voeu de pauvreté, jugé absolument inobservable, la suppression des syndics, la destitution pure et simple des supérieurs qui grèvent leurs maisons de dettes, une nourriture saine et suffisante, des communautés viables d'au moins cinq religieux, une sélection sévère des postulants, l'abolition des visiteurs généraux, l'insistance sur la formation intellectuelle, l'adaptation des statuts à la législation civile. Menacé de cécité, il laissa l'enseignement en 1836, sans toutefois renoncer à la chaire. Monte Alverne est considéré comme un des plus grands prédicateurs du Brésil. Il laisse de nombreux sermons, conservés aux archives provinciales des franciscains de São Paulo. Plusieurs de ses discours de circonstance furent publiés entre 1823 et 1855, dont un panégyrique de saint Pierre d'Alcantara, prononcé à la chapelle impériale le 19 octobre 1854, qui eût un retentissement certain. A l'époque de sa retraite, il composa un recueil de quelques-uns de ses sermons (Obras oratorias, en 1853 ; Pôrto, 1867). Il vécut ses dernières années chez un ami à Niterói, dans la province civile de Rio de Janeiro et y mourut le 2 décembre 1858. Orateur de premier ordre, il exposa les mystères de la foi et les principes de la vie chrétienne avec...

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