— Né à Freguesia près d'Évora (Portugal) en 1561, Diogo Monteiro étudia quelque temps à l'université jésuite d'Évora. Il entra dans la compagnie de Jésus en janvier 1577. Après avoir complété ses études à Coïmbre, il enseigna philosophie, Écriture sainte et théologie à Évora. Par la suite il fut maître des novices durant dix-sept ans, recteur de Braga, de Lisbonne, et provincial (1629-1633). Il mourut à Coïmbre le 27 mai 1634. Homme de prière, saint religieux, Monteiro semble avoir été le principal maître spirituel jésuite dans le Portugal de son temps. Monteiro a publié d'abord l'ouvrage qui lui fait un nom dans l'histoire de la spiritualité : un Arte de orar (Coïmbre, 1630, 604 f.), auquel est joint Do methodo de fazer confissam dos pecados (85 f.) ; puis un Devoto exercicio de Paixaõ de Christo repartido per horas (Lisbonne, 1632 ; attribué aussi à Manuel Monteiro par Sommervogel, t. 9, col. 689 ; par erreur, semble-t-il). Après sa mort, N. da Cunha, son ancien novice, publia des Meditacões dos attributos divinos (Rome, 1671, 344 p.), précédées d'une notice biographique de Monteiro par Da Cunha (68 p.). Cet ouvrage, de ton assez didactique, offre dix-sept méditations dont certaines, plus affectives, se présentent sous forme de dialogue entre Dieu et l'homme. L'Arte de orar comporte vingt-neuf traités d'étendue très variable. Il part de la prière en général (traité 1) et s'achève avec la contemplation (tr. 29). Le traité 2 présente Ignace de Loyola et ses Exercices spirituels dont Monteiro veut suivre la méthode et l'ordre (f. 10) ; on voit mal dans la suite de l'ouvrage comment il le réalise, bien qu'il revienne fréquemment sur les enseignements ignatiens. Suivent des traités sur les puissances de l'âme, les vertus théologales et morales, et les dons du Saint-Esprit (tr. 3-9), pour lesquels saint Thomas d'Aquin fournit le cadre théologique. Le traité 10 reprend cet enseignement de base en montrant comment il est présenté dans les Exercices ignatiens. La suite de l'ouvrage est plus nettement centrée sur la prière. Après une brève explication des trois états spirituels classiques (tr. 11), le traité 12 sur la vertu de religion fonde toute la vie chrétienne, et...

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