Auteur : Manuel de CASTRO.
 
Tome 10 - Colonne 1682
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Titre de l'article : MONTESINO (AMBROISE DE), franciscain, † 1514.
Début de l'article :
— Né à Huete (Cuenca) vers le milieu du 15e siècle, Ambrosio de Montesino vécut à la cour des rois catholiques, d'où il passa au couvent franciscain de San Juan de los Reyes, à Tolède. Une patente d'Isabelle la Catholique datée du 28 février 1492 nous apprend qu'il se trouvait alors en ce couvent et qu'il était au service de la reine. En 1499, il termine à Cifuentes la traduction de la première partie de la Vita Christi ; deux ans plus tard, semble-t-il, il est à Grenade, probablement avec la famille royale. D'après certains auteurs, Montesino prend part en 1504 à la fondation du couvent des religieuses conceptionistes à Cuenca et en a écrit l'histoire. Le 27 mai 1508 à Tolède, il dédicace son Cancionero au roi Fernando et reste vraisemblablement là jusqu'au 14 septembre, date où paraît son Breviarium ; il s'y trouve aussi le 20 mai 1512, lors de la publication des Epístolas y Evangelios, ouvrage qui n'est pas de lui mais qu'il remania et corrigea. Le 30 août 1512, il est nommé évêque de Sarda (Albanie), siège dont il ne semble pas avoir pris possession puisqu'en 1513 on y trouve un autre évêque nommé Jorge ; il fut probablement nommé évêque à titre honorifique 1683 comme aide du cardinal Cisneros. Montesino est mort vraisemblablement le 29 janvier 1514 et fut enterré au couvent San Francisco de Huete. Excellent poète, Montesino exploite des thèmes théologiques et spirituels en utilisant des formes populaires (villancicos, romances, chansons) sur un mode très simple ; sa sincérité spontanée témoigne ici ou là d'une fine sensibilité. Pourtant, la facilité, les amplifications verbales gâtent quelque peu la qualité de plusieurs poèmes. Montesino aborde divers thèmes tirés de la vie de Jésus, de la Vierge Marie et des saints. La nativité occupe une place centrale et donne lieu à des épanchements d'une tendresse bien franciscaine. A propos de François d'Assise, l'auteur fait l'apologie de la pauvreté, « pur trésor et grand bien que l'on ignore ». Il blâme le comportement du clergé, séculier et régulier, des prélats eux-mêmes ; il reprend les femmes de toutes les conditions qui ne se conforment pas à la loi de Jésus, s'inspirant en cela de Jacopone de Todi (DS,...

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