Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 10 - Colonne 1688
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Titre de l'article : MONTIS (PAUL DE), † 1795.
Début de l'article :
— La biographie de Paul de Montis, docteur en théologie, est pratiquement inconnue. Il paraît avoir été vicaire à la paroisse Saint-Barthélemy de La Rochelle en 1735. Le 1er septembre 1756, il est reçu membre associé de l'académie de cette ville. Il obtint la qualité de vicaire général de l'archevêque de Bordeaux. Il se transporta dans la capitale, où il résidait en 1785-1787, et devint supérieur ecclésiastique des annonciades célestes de Saint-Denis et censeur royal. Nous le connaissons aujourd'hui par ses livres. Montis s'est intéressé à la vie spirituelle des monastères de moniales. Il a publié à leur intention deux ouvrages : des Lettres sur les devoirs d'un supérieur de religieuses (Paris, 1777) et les sermons qu'il prêcha à diverses communautés : Discours de retraite pour les religieuses (2 vol., Paris, 1781 ; repris par Migne, coll. Orateurs sacrés, t. 68, Paris, 1856). Dans le premier de ces ouvrages, adressé à un ami vicaire général pour lui expliquer comment s'acquitter de ses fonctions de supérieur de communauté, il veut faire connaître les obligations attachées à cette charge, les vertus et les qualités qui en sont inséparables, et les dangers qui l'entourent. N'hésitant pas à entrer dans les plus petits détails, il s'acquitte de sa tâche avec un soin d'autant plus grand qu'il ne connaît pas d'ouvrage de ce genre. Son étude dénote une connaissance profonde des communautés de contemplatives et respire la prudence et la sagesse. C'est un volume à ne pas négliger, bien qu'il s'occupe surtout de régularité religieuse. Les Discours de retraite, qui s'adressent aux religieuses elles-mêmes, sont rédigés dans le même esprit prudent et sage, mais la vie spirituelle est ici au premier plan, qu'il s'agisse de ses pratiques ou de son esprit. On ne discerne pas 1689 dans ces discours ou dans les points de méditations qui les résument (à la fin de chaque volume) les orientations d'une doctrine spirituelle personnelle. Montis a été aussi un hagiographe. C'est surtout par là qu'il est passé à la postérité. En effet, travaillant avec les libraires parisiens P.-F. Gueffier, C.-P. Berton et Guillot, il a publié une série de biographies de saints ou de vertueux personnages. Bon...

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