Auteur : Louis GRILLON.
 
Tome 10 - Colonne 1690
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Titre de l'article : MONTMORENCY (NICOLAS DE), laïc, vers 1556-1617.
Début de l'article :
— Descendant de l'illustre famille de Montmorency, Nicolas était le troisième fils de François, seigneur de Wastines et Bersée, et d'Hélène Villain. Dans sa jeunesse il fut gentilhomme de bouche de Philippe II. Au décès de son oncle Maximilien Villain, en 1583, il lui succéda comme chef des finances des Pays-Bas. Il entra au Conseil d'État et fut nommé à neuf reprises premier commissaire au renouvellement des lois de Flandre. N'ayant pas de descendance, il éleva les six enfants de son frère Louis † 1585 ; parmi eux, François et Florent devinrent jésuites, Jean fut le bienfaiteur de la chartreuse de Douai, un autre fut 1691 abbé de Saint-André du Cateau. Nicolas de Montmorency mourut à Gand le 16 mai 1617. Son épouse Anne de Croy le suivit dans la tombe l'année suivante. Nicolas de Montmorency consacra sa vie et sa fortune aux bonnes oeuvres. Il eut une part prépondérante dans la fondation des brigittines de Lille, en 1604, comme il l'avait eue dans celle des Soeurs de Sainte-Agnès de Douai ; il avait offert aux religieuses lilloises comme à Saint-Nicolas de Douai un vitrail à ses armes. Lors des cas de possession qui se déclarèrent dans le couvent brigittin de Lille en 1613, il manifesta son soutien à l'abbesse-fondatrice, Anne Dubois. Il s'entendit alors avec les évêques de Tournai et Bois-le-Duc pour que François Dooms (Domptius), dominicain lillois, intervienne en qualité d'exorciste. Celui-ci se fit assister par Sébastien Michaelis (cf DS, t. 10, col. 1165-1171), prieur dominicain de Saint-Maximin et inquisiteur, avec lequel il avait collaboré pour l'affaire similaire du prêtre Gaufridy. Certaines séances, notamment celle des aveux de Marie de Sains, eurent lieu en présence de Nicolas. D'ailleurs les extraits de ses mémoires ainsi que ceux de Michaelis servirent à la relation imprimée des événements. Malgré ses occupations nombreuses et diverses, Nicolas trouva encore le temps de rédiger un nombre important de livres de pitié devenus rares ou introuvables. On y trouve surtout des exhortations concernant les sujets les plus divers (brièveté de la vie, support des épreuves, mépris du monde, aveuglement des pécheurs, nécessité de la conversion, fuite du péché, désir de l'éternité, fins dernières, etc) ; des recueils de méditations ou d'exercices assez compliqués adaptés aux différentes...

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