Auteur : Lucien CAMPEAU.
 
Tome 10 - Colonne 1692
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Titre de l'article : MONTMORENCY-LAVAL (FRANÇOIS DE), vicaire apostolique et évêque, 1623-1688.
Début de l'article :
— Né à Montigny-sur-Avre, au diocèse de Chartres, le 30 avril 1623, François de Montmorency-Laval, issu d'une branche cadette des Montmorency, était fils de Hugues de Laval † 1636 et de Michelle de Péricard. Il se destina à l'Église, persévérant dans l'état ecclésiastique une fois devenu l'héritier du titre paternel par la mort de ses aînés. Il étudia au collège de La Flèche (1631-1641), puis à celui de Clermont, à Paris, ayant reçu une prébende de chanoine de son oncle, François de Péricard, évêque d'Évreux, en 1637, D'une grande piété, il fut membre de la congrégation mariale, à La Flèche et à Paris, et fit partie de la société des Bons Amis, dirigée par le jésuite Jean Bagot à Paris. Prêtre en 1647, il devint archidiacre d'Évreux en 1648, se montrant bon administrateur, soucieux d'ordre et de réforme. Le jésuite Alexandre de Rhodes étant venu à Paris en 1653 et recrutant des missionnaires pour le Tonkin et la Cochinchine, Laval fut choisi, avec François Pallu, comme vicaire apostolique. Les deux candidats, à la fin de 1653, firent le voyage de Rome, où Laval résigna son archidiaconé au profit de H.-M. Boudon (cf DS, t. 1, col. 1887-1893). Mais la curie romaine n'étant pas encore disposée à créer des vicaires apostoliques, Laval revint en France et se retira auprès de Jean de Bernières, à l'ermitage de Caen (DS, t. 1, col. 1522-1527). Il s'y trouvait quand Louis XIV, à la demande des jésuites, le proposa à Alexandre VII, en janvier 1657, comme premier évêque de la Nouvelle-France. Sur une contre-proposition de la congrégation de la propagande, il fut nommé évêque de Pétrée et vicaire apostolique. L'opposition de l'archevêque de Rouen, Fr. Harlay de Champvallon, ordinaire de la Nouvelle-France, à un tel titre força le nonce à Paris à consacrer Laval à huis clos à Saint-Germain-des-Prés, le 8 décembre 1658. Louis XIV imposa l'autorité du vicaire apostolique en Nouvelle-France par ses lettres patentes. Arrivant à Québec en juin 1659, Laval ne rencontra de résistance que de a part du sulpicien Gabriel 1693 Thubières de Queylus † 1677, qui tenta de soustraire Montréal à l'autorité du vicaire apostolique. Louis XIV interdit Queylus de séjour en Nouvelle-France. Le nouveau prélat se mit sans retard à l'organisation d'un clergé diocésain....

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