— Gabriel de Morales a publié quelques-uns de ses ouvrages sous le nom de sa mère, Martinez Montero ; ce que n'ont pas aperçu quelques bibliographes, comme N. Antonio ou l'augustin Conrad Muiños. Le titre de son Scrutinium Constitutionum (cité infra) porte que l'auteur l'écrit en 1658 « aetatis suae 72 », ce qui situe sa naissance vers 1586. Il est né à Tolède et entra chez les augustins où il fit profession, le 29 mars 1602 (Monasterio) ou le 20 (Santiago Vela), au couvent de San Felipe el Real de Madrid (Antonio) ou à Tolède (Herrera). Par la suite, Morales fut qualificateur de l'Inquisition, prieur à Ségovie, vice-prieur à Valladolid, prieur à San Felipe en 1638 ; il fut aussi nommé définiteur de la province de Castille en 1644 et en 1660. Il mourut à Madrid, très avancé en âge, en 1670. Morales a laissé de nombreux écrits. 1) Visita general del Rey Supremo Dios, a todos sus vasallos racionales… (Madrid, 1651 ; nouv. éd. de trois livres séparément, 1758 ; un deuxième tome annoncé ne semble pas avoir paru). L'ouvrage comporte sept livres ; le premier concerne la « Visite générale » que Dieu fait à tout homme à travers les événements par sa Providence, sa grâce ou ses châtiments ; les six autres sont adressés aux évêques, aux prêtres, aux confesseurs, aux prédicateurs, aux religieux et aux religieuses : autant de traités sur les devoirs propres à ces vocations. Dans son style baroque, alors à la mode, c'est un ouvrage important et intéressant, dont on s'étonne qu'il n'ait pas été plus cité et plus édité. 2) Paraíso espiritual de las almas amigas de Dios… Siete tratados (en vers, publié sous le nom de G. Martinez Montero, Madrid, 1651, 154 p.) ; les thèmes de ces poèmes sont assez proches de ceux de Jean de la Croix : le sommeil de l'âme, son éveil, le jardin du Roi, le champ de bataille des parfaits, les Séraphins de cette terre, les soupirs de l'âme-épouse vers son Époux. 3) Penas de la más inculpable innocencia… (20 sermons pour la semaine sainte, Madrid, 1653, 400 p.). — 4) Complacencias gozosas de la Concepción Purisíma de la S. Madre de Dios (Madrid, 1655, 504 p.), à quoi on peut rattacher divers autres opuscules sur l'Immaculée...

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