— Né à Chiari (Brescia) en 1737, Stefano Antonio Morcelli entra dans la compagnie de Jésus en 1754. Après son noviciat et sa philosophie, il enseigna les lettres à Arezzo, Raguse et Fermo. Ordonné prêtre (1768), il occupa la chaire de rhétorique au Collège romain et fonda l'académie archéologique du Museo Kircheriano. Peu après la suppression de la compagnie de Jésus, il retourna à Rome et demeura au Gesù où il vécut pauvrement avec plusieurs anciens jésuites, malgré de séduisantes offres d'emploi ; il s'occupa de l'importante bibliothèque du cardinal Alessandro Albani. C'est à cette époque de sa vie qu'il publie ses meilleurs ouvrages d'archéologie et d'épigraphie ; il était considéré comme le meilleur latiniste de son temps et le créateur de la science des inscriptions. En 1791, il accepta de revenir à Chiari comme curé de la paroisse et y resta trente ans. Il refusa l'archevêché 1722 de Raguse et voulut rentrer dans la compagnie restaurée ; Pie VII lui permit seulement de renouveler ses voeux. Il mourut en 1821 en renom de sainteté ; un procès diocésain fut ouvert en vue de sa béatification. Morcelli, dans le domaine spirituel, n'a laissé que ses Opuscoli ascetici qui appartiennent à la période où il fut curé de Chiari ; ils rassemblent des écrits parus à partir de 1791 (3 vol., Brescia, 1819, 1823 ; rééd. partielle par G. I. Costetti, La voce del prevosto santo… negli scritti di S.A. Morcelli, Brescia, 1920). Ces Opuscoli présentent la doctrine spirituelle et pastorale de Morcelli avec une netteté et une clarté remarquables ; on y voit comment le pasteur organise et anime la vie de sa communauté (vg le Diario sacro, t. 3 des Opuscoli). Morcelli s'intéresse spécialement aux jeunes gens, aux malades et à ceux qui ont de plus grands besoins spirituels. Il expose de nombreuses dévotions classiques (Passion, Eucharistie, Coeur de Jésus, Marie, Joseph, etc). Il souligne en tout cela les points importants de la vie spirituelle : l'effort personnel, la confiance en l'action de l'Esprit, la pratique des sacrements, la juste crainte et l'amour de Dieu unis au désir du ciel, le souci d'éviter le péché et de bien agir. Jamais il ne prône une pratique...

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