— Ezequiel Moreno, augustin, vicaire apostolique puis évêque en Colombie, a été béatifié le 1er novembre 1976. Né à Alfaro, Logroño, le 9 avril 1848, il fait profession en 1865 au couvent des augustins de Monteagudo (Navarre) ; quatre années plus tard, il part pour les Philippines ; il est ordonné prêtre à Manille le 3 juin 1871. Il travailla pendant quinze années comme missionnaire dans l'archipel philippin. En 1885, il fut nommé supérieur du collège et du noviciat de Monteagudo. En 1888, il est envoyé en Colombie à la tête d'un groupe de religieux, avec la mission délicate d'y restaurer son ordre. Nous ne pouvons décrire ici l'activité apostolique qu'il y déploya, d'abord comme premier vicaire apostolique de Casanare, 1741 puis comme évêque de Pasto. Humble, oublieux de lui-même, doux et aimable, serein, toujours calme, il fut le défenseur intrépide des intérêts de l'Église contre le libéralisme du temps, y compris le libéralisme catholique. Après avoir passé par le creuset d'une maladie pénible, il mourut à Monteagudo le 19 août 1906. Parmi ses écrits, de caractère surtout pastoral et apologétique, relevons les huit Cartas sobre su expedición a los Llanas de Casanare datées de 1890-91 (d'abord dans la revue de Bogota El Congregante de S. Luis, puis dans La Ciudad de Dios, t. 25-27, et dans les Cartas cité infra), — les Dolores internos del Sagrado Corazón de Jesús (Pasto, 1900 ; Bogota, 1902), — le recueil des Cartas pastorales y otros escritos… (éd. T. Minguella, Madrid, 1908) qui eurent grand retentissement, — et les Cartas (intr. de T. Minguella ; éd. par A. Fernandez, Olozaga, 1914) ; ces huit cents lettres personnelles font bien apparaître la personnalité humaine et spirituelle de Moreno ; de style souvent négligé et couvrant la période 1888-1906, elles touchent à divers registres, pastoral, doctrinal, apostolique, spirituel (direction et vie personnelle). G. de Santiago Vela, Ensayo de una biblioteca…de la orden de S. Agustín, t. 5, Madrid, 1920, p. 630-637. — I. Monasterio, Místicos agustinos españoles, t. 2, El Escorial, 1929, p. 241-251. — T. Minguella (cf supra, col....

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