— Né à Legé (Loire-Atlantique), le 30 avril 1876, Benjamin Morineau fit ses études en Vendée, au petit séminaire de Chavagnes (1887-1895), et au grand séminaire de Luçon (1895-1900). Prêtre le 22 décembre 1900, il obtient, à l'Institut catholique d'Angers, sa licence ès-lettres. Il est ensuite professeur à l'Institut Richelieu (La Roche-sur-Yon), au petit séminaire de Chavagnes, au collège Saint-Louis de Gonzague (Paris), enfin au collège de Juilly où l'avait appelé le père Sabatier, oratorien, comme professeur de philosophie. En 1911, séduit par la spiritualité mariale de Louis-Marie Grignion de Montfort (DS, t. 9, col. 1073-1081), il entre au noviciat de la compagnie de Marie à Meerssen (Pays-Bas), où il fait sa première profession le 15 août 1912. Sa vie religieuse et missionnaire gravitera autour de trois maisons : Tourcoing (1912-1922), Orléans (supérieur de 1922 à 1928), Tourcoing (supérieur de 1928 à 1931), Paris (supérieur et premier conseiller provincial de 1931 à 1937 ; missionnaire de 1937 à 1940), Orléans (supérieur de 1940 à 1949). Il mourut le 30 septembre 1949. Son travail apostolique consista surtout en des retraites sacerdotales et religieuses, et des conférences dans les milieux intellectuels par lesquels il était spécialement attiré. Prédisposé par sa formation humaniste à comprendre les recherches des penseurs chrétiens de son temps, lié par une solide amitié à Maurice Blondel, il rencontra, de ce fait, quelques difficultés pour faire admettre certaines de ses propres orientations, notamment sur la manière de comprendre le rapport de la nature à la grâce. Cela limita sans doute sa production littéraire. Un certain nombre de ses travaux sont restés inédits. Son oeuvre écrite porte, pour l'essentiel, sur Marie et sur la spiritualité montfortaine : La Sainte Vierge, Paris, 1929 ; Chant de l'âme avec Marie, 1930 ; Dialogues sur Marie cité de Dieu, Pontchâteau, 1930 ; Vraie dévotion à la Sainte Vierge et esprit chrétien, Paris, 1936 ; Marie et l'action catholique, Paris, 1936 ; La souveraineté de Notre-Dame, Paris, 1937 ; Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Paris, 1947 (portrait spirituel plus que biographie). A quoi il faut ajouter : Dom Marmion maître...

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