— Né à Morlaix vers 1622, Paul Morvan fait profession religieuse au couvent dominicain de Rennes en 1640. Professeur de théologie, prédicateur, il était en 1672 vicaire du couvent de Metz, dans le cadre de la « Congrégation de Bretagne ». Il vivait encore en 1679, préparant une publication qui ne semble pas avoir vu le jour.
Le seul ouvrage connu de lui, Les sacrez stratagemes de l'amour divin dans le cours de la vie mourante et triomphante de Jesus-Christ (Paris, 1668, in-4°, 252, 300, 372 p.), dévoile à Philothéandre, dans ses deux premiers volumes, les stratagèmes (les « ruses », les « artifices ») de l'amour de Dieu depuis la création jusqu'à l'incarnation du Verbe (t. 1), puis tout au long de la vie terrestre (« mourante ») du Christ. Pour ce faire, l'auteur se met à l'école de la Vierge (t. 1, p. 34 svv) et puise abondamment dans les textes des Pères de l'Église. Ces deux premiers volumes peuvent ainsi servir de lecture spirituelle et de thèmes de méditation. Le tome 3, en revanche, est entièrement consacré à la controverse « contre les erreurs de ce temps et les corrupteurs ou les faux interprètes des sentiments de saint Augustin et de saint Thomas en la matière de la grâce » (t. 2, p. 1).
Quétif et Échard, Scriptores ordinis praedicatorum, t. 2, Paris, 1721, p. 688.