— Fils de Joseph Moser, greffier-notaire du bailliage de Herrenstein et receveur du chapitre collégial de Saverne, François-Joseph est né à Saverne le 25 juillet 1751.
Il fit ses études chez les récollets de sa ville natale, puis au collège épiscopal de Molsheim, enfin au collège royal de Strasbourg. Ayant étudié la logique à Molsheim, il suivit les cours de physique à l'université épiscopale de Strasbourg (1767-1768), puis entra au séminaire de Strasbourg et étudia la théologie à l'université épiscopale (1768-1772).
Professeur au collège de Molsheim de 1772 à 1777, il fut ordonné prêtre à Strasbourg le 10 juin 1775. En 1777, il fut nommé prédicateur pour la controverse à la cathédrale de Strasbourg et ramena à la foi catholique un certain nombre de protestants ; il convertit aussi des israélites. En 1779, il reçut la chaire de théologie morale à l'université. Victime d'une épidémie sévissant à Saverne et à laquelle succombèrent plusieurs membres de sa famille, Moser mourut à Strasbourg le 6 mars 1780 ; il fut enterré au cimetière du couvent de Sainte-Madeleine.
Malgré sa jeunesse, Moser passe pour être l'un des restaurateurs de la véritable éloquence dans les chaires catholiques de son époque. Ses sermons, remarquables par l'ordre et la clarté du développement et par le style, ont été publiés sous le titre Gesammelte Kanzelreden (7 vol., Francfort/Main, 1831-1836 ; Constance, 1850) par A. Raess et N. von Weis, futurs évêques de Strasbourg et de Spire. Ces sermons, surtout ceux donnés à la collégiale de Molsheim, portent sur divers sujets spirituels : les vertus, les péchés, les fêtes de Notre Seigneur, de la Vierge et des saints ; trois concernent l'Immaculée Conception, fête déjà tenue en honneur en Alsace et prérogative mariale défendue par l'université épiscopale. Les sermons donnés à Strasbourg sont en grande partie des sermons de controverse.
Notice bibliographique en tête de l'édition, t. 1, 1831, p. V-LVII. — E. Sitzmann, Dictionnaire… des hommes célèbres de l'Alsace, t. 2, Rixheim, 1910, p. 327.
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